Choisir entre TNI/TBI, VPI, ETI ou DMI

 

Ce qui vous intéresse, c’est de pouvoir afficher et manipuler des éléments de votre ordinateur devant un public. Pour cela plusieurs types de dispositifs TBI répondent à votre attente, avec chacun des avantages et des inconvénients.

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Les acteurs en présence

Les tableaux interactifs sont les premiers dispositifs à être apparus. La manipulation se faisait en touchant du doigt la surface sur laquelle on projetait à l’aide d’un vidéoprojecteur. Le premier modèle de ce type a été commercialisé par SMART Technologies en 1991. Quelques années plus tard, des dispositifs mobiles, généralement à infrarouge sont apparus. Ces matériels permettaient de rendre interactive n’importe quelle surface comme un mur, un tableau blanc ordinaire Luidia et Mimio se sont spécialisés dans cette approche.

Un peu plus tard, Epson a réuni les deux dispositifs en créant un vidéoprojecteur interactif. L’étape suivante a été l’apparition du vidéoprojecteur tactile, commercialisé par SMART en 2013.

Tous ces matériels à des degrés divers ont l’inconvénient de provoquer une ombre sur la surface de travail. Il a donc été tentant de regarder du côté des écrans pour s’affranchir de cet inconvénient. SMART a proposé un dispositif comportant un écran translucide rétroéclairé. Ce matériel très coûteux et encombrant a été avantageusement remplacé par la suite par des écrans LCD puis LED. La baisse de prix de ces dispositifs et l’apparition de surfaces destinées à l’utilisation aux doigts rendent cette solution tout à fait compétitive.

 

Les avantages et inconvénients de chacune des technologies

 

Tableau interactif

 tbi

Dispositif interactif

dmi 

Vidéoprojecteur interactif

 vpi

Écran interactif

ei 

Installation dans une salle de classe ou de| formation Solution très pratique. La surface de projection est optimisée. Certaines solutions comportent un bouton unique permettant la mise en marche du tableau et du projecteur, voire d’un ordinateur incorporé, ce qui est très pratique en entreprise.Les matériels les plus évolués (reconnaissance de toucher, plumier intelligent) sont des tableaux interactifs ou des écrans interactifs. Il est relativement peu intéressant d’avoir un DMI dans une salle permanente. Il y a cependant un cas où cela peut être intéressant, c’est lorsque l’espace disponible ne correspond pas à celle d’un tableau ou d’un écran.On veillera toutefois que la surface de projection soit bien adaptée (pas trop brillante ou rugueuse). Le VPI, comme le DMI, peut s’adapter à des espaces qui ne conviendraient pas à un tableau interactif.Certains vidéoprojecteurs interactifs sont aussi tactiles au doigt, ce qui les rend plus pratiques. Avec la technologie LED et les dalles semi-mates, bien adaptées à l’usage au doigt (les surfaces brillantes accrochent et se salissent très vite), les écrans interactifs représentent l’avenir.Ils évitent aussi l’usage des vidéoprojecteurs, source de bruit et de coût avec le changement de lampe.C’est la solution idéale quand le budget est suffisant…
Portabilité pour les personnels itinérants S’il existe des TBI de petite taille, facilement portables, ils offrent une surface de projection réduite.
En revanche, ils offrent une qualité de surface optimale.Il faut transporter aussi un vidéoprojecteur.
C’est le point fort du DMI.
Il suffit de trouver une surface claire de surface convenable pour la transformer en TBI.
Dans certains cas, il est difficile de trouver une surface convenable pour projeter.Il faut transporter aussi un vidéoprojecteur.[1]
Certains matériels permettent, en étant posés au sol, une projection sur une surface verticale.Il suffit donc de transporter le projecteur. Cependant, ces matériels sont relativement lourds et encombrants, donc pas si pratiques que cela pour un usage en itinérance… Tout est incorporé. Cela pourrait donc constituer une excellente solution pour la mobilité. Malheureusement, le poids du matériel est un frein certain à une utilisation nomade.
Changement de salle[2] Si les TBI sont livrables avec un pied, nous déconseillons cette option qui rend les passages de porte ou les escaliers délicats.
Les vidéoprojecteurs très courtes focales passent plus facilement par les portes.
Changer un DMI de salle est très facile, puisque le matériel est très facile à transporter.
En revanche, le temps d’installation peut-être pénalisant, car il convient de trouver l’emplacement adéquat pour le projecteur (un modèle avec zoom) facilitera la manœuvre.
On peut prévoir des fixations dans différentes salles, mais ce n’est pas très réaliste, car délicat à transporter. Ces matériels sont lourds, mais sur un pied à roulettes, c’est la meilleure solution tant qu’il n’y a pas d’escaliers à passer.
Logiciel pédagogique La plupart des TBI sont livrés avec un logiciel. Cependant, tous ne se valent pas. Ils sont généralement livrés sans logiciel pédagogique. Il conviendra de leur associer un logiciel pour un usage pédagogique (autre que la simple prise de note). Seuls les modèles de SMART sont livrés avec un logiciel pédagogique. Il conviendra donc d’associer le matériel à un logiciel pédagogique s’il en est dépourvu. SMART et Promethean livrent leur matériel avec un logiciel pédagogique complet. D’autres marques ne proposent pas de logiciel. Leur coût un peu plus réduit permettra d’acquérir un logiciel pédagogique convenable.
Environnement mixte Le point commun entre les différents matériels d’un établissement peut être le logiciel. Cela permettra des échanges plus faciles et dépaysera moins les personnes amenées à changer de matériel.On pourra envisager dans cette situation l’acquisition de licences d’un logiciel pédagogique évolué comme SMART Notebook ou ACTIVInspire.Les petits budgets pourront se tourner vers Sankoré (libre) ou Workspace (gratuit pour l’éducation dans sa version LE).
Surfaces de dimensions exceptionnelles[3] La surface de projection est limitée à la taille maximale du TBI.
Certains TBI sont livrés avec un système coulissant permettant de dévoiler un tableau blanc classique.
Les DMI permettent de couvrir une surface de dimension nonstandard.
Certains modèles permettent d’utiliser plusieurs DMI pour couvrir une surface plus importante (8m de large avec 4 barres).
Le DMI permet de rendre interactives, des combinaisons de tableaux complexes (rabats…).
Théoriquement, plusieurs VPI pourraient être montés côte à côte. Reste à vérifier que les fonctions interactives fonctionnent dans ces conditions. La surface de projection est limitée à la taille maximale de l’écran
Utilisation des feutres effaçables sans vidéoprojecteur

Certains TBI acceptent les feutres effaçables de façon native, ou en option.
Lorsque l’on aura goûté à l’intérêt du tableau interactif, on aura moins recours aux feutres effaçables. Les tableaux mixtes sont intéressants pour les phases transitoires.

Certains DMI sont intéressants pour rendre interactives des surfaces dédiées à l’écriture avec des feutres effaçables.
Un exemple intéressant est l’utilisation d’une barre qui comporte une mémoire intégrée. Un élève handicapé peut la passer à chacun de ses professeurs. L’élève n’aura plus qu’à récupérer à domicile les cours stockés.
Les VPI ne peuvent pas être utilisés avec des feutres effaçables. En revanche, rien n’interdit d’utiliser ce type de feutres si la surface de projection utilisée les accepte. Impossible d’utiliser des feutres effaçables avec un écran interactif.
Possibilité de réglage en hauteur

C’est une option sur la plupart des modèles à vidéoprojecteurs intégrés.
Privilégier les solutions bien conçues pour éviter d’avoir à recalibrer après chaque déplacement.

Ce type de matériel n’est pas adapté à cet usage. Pour chaque changement de position, il faudra réaligner le projecteur et refaire le calibrage. Par défaut, ces matériels ne permettent pas le réglage en hauteur. Cependant, des fabricants de supports ont prévu cette possibilité, mais qui oblige à adopter une surface dédiée, ce qui revient à fabriquer un TBI… La plupart des modèles peuvent être montés sur des supports réglables en hauteur, voire sur des chariots à roulettes. C’est de loin la solution la plus efficace pour gérer la mobilité et le réglage en hauteur.
Prix[4]

Le TBI seul ne coûte pas forcément très cher, mais il faut lui rajouter un vidéoprojecteur qui peut être très coûteux, surtout s’il s’agit d’un modèle adapté au TBI.

Ces dispositifs sont en général peu chers. On peut les associer avec un projecteur bas de gamme pour obtenir un ensemble très bon marché.Cependant, il reste préférable de considérer que cet outil est plutôt destiné à un usage nomade que permanent. Dans certains pays comme la France, les vidéoprojecteurs interactifs tendent à remplacer les TBI. C’est surtout une question de prix. Toutefois, il faut comparer ce qui est comparable. Un VPI avec un logiciel pédagogique complet et une surface de projection de qualité ne coûte pas sensiblement moins cher qu’un TBI doté des mêmes capacités. C’est la solution la plus chère à l’achat.Les plus grandes tailles sont même encore trop chères pour bien des utilisateurs.Cependant, avec la disparition des coûts liés aux vidéoprojecteurs, l’investissement peut sembler intéressant, là où il n’y a pas besoin des plus grandes surfaces.

Quel système pour quelle utilisation

La plus grossière erreur serait de partir du seul critère de prix pour le choix. Une solution mal adaptée reviendra toujours plus chère au final. Lorsqu’il était question d’équiper les utilisateurs les plus moteurs, ceux-ci trouvaient des parades aux inconvénients du matériel et arrivaient à s’affranchir des difficultés au prix de beaucoup de temps investi.

La question de l’équipement maintenant est plus une question de généralisation que d’expérimentation. Il convient donc de proposer des solutions qui peuvent convenir à tout type d’utilisateurs. Voici les points qu’il faut prendre en considération :

Simplicité de mise en marche et facilité d’usage

  • Écrans interactifs sont intéressants à cause de leur démarrage instantané avec un seul bouton. L’absence d’ombre portée les rend très confortables à utiliser.
  • Les TBI fixes avec bouton unique pour vidéoprojecteur et TBI et les VPI sont aussi pratiques à démarrer. L’utilisateur n’a pas besoin de se soucier de manipulations complexes. Avec les modèles à très courte focale, l’effet d’ombre est atténué.
  • Les TBI fixes avec commande séparée du TBI et du vidéoprojecteur posent souvent le problème de trouver la télécommande du projecteur, sans compter les cas où il faut monter sur une chaise pour allumer le projecteur quand la télécommande est égarée ou que ses piles sont vides. L’effet d’ombre est généralement plus gênant, surtout si les projecteurs sont fixés au plafond ou sur une potence longue.
  • Les TBI avec vidéoprojecteur indépendant sont un peu plus longs à mettre en marche, car il faut caler le projecteur et calibrer le tableau à chaque mise en place. De plus il y a le risque que l’un des éléments se déplace obligeant alors à recalibrer. L’effet d’ombre portée peut devenir très gênant lorsque le projecteur est simplement posé sur une table. À noter que cela est interdit dans certains pays dans les salles de classe, comme au Royaume-Uni.
  • Les DMI viennent en dernier, car il faut régler les différents éléments à chaque installation. L’effet d’ombre portée et les besoins de réglages réguliers pénalisent aussi leur utilisation. En revanche, ce sont de loin les systèmes les plus pratiques pour une utilisation nomade si on exclut les DMI d’entrée de gamme relevant souvent plus du gadget que du véritable outil professionnel.

Utilisation en classe

TBI ou VPI prennent la tête, car ils proposent de grandes surfaces de projection à un coût raisonnable. Reste à suivre l’évolution des prix des écrans interactifs, car ceux-ci ont de solides arguments comme l’absence d’ombre portée et l’absence de bruit. Ce dernier point est à prendre en

 


[1] Signalons un usage intéressant de Mimio Capture, un DMI comportant une mémoire et pouvant être utilisé avec des feutres effaçables. Il s’agit d’en équiper un élève handicapé. L’enseignant positionne le dispositif en début de cours sur son tableau blanc ordinaire. Le module enregistre tous les tracés grâce à un porte-feutre effaçable. L’élève peut en fin de cours récupérer le dispositif et le décharger, par exemple, une fois à la maison.

[2] Rappelons que les solutions mobiles et mutualisées sont déconseillées en pédagogie, car il est préférable que chaque classe utilisatrice soit équipée.

[3] Dans certains cas, il est nécessaire d’avoir des surfaces de travail exceptionnelles. Seuls les DMI et les VPI permettent cela, de façon continue.

[4] Trop souvent, le prix est le seul critère de choix d’un matériel. Cependant, cette stratégie ne permet pas toujours d’obtenir le matériel conforme à l’utilisation prévue. Ainsi, un matériel conçu pour l’itinérance (DMI) ou un vidéoprojecteur interactif d’entrée de gamme, sans logiciel pédagogique, ne seront pas très performants pour un usage en classe. L’économie initiale deviendra moins intéressante quand le matériel sera remisé, car ne correspondant pas aux besoins. Ceci est d’autant plus vrai que trop souvent, les investissements se font sans prévoir de véritable plan de formation.

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