Vidéoprojecteur, sécurité et santé

vpi-r3zo-05Le vidéoprojecteur peut présenter quatre risques:

  • un risque de brûlure
  • un risque électrique
  • un risque sonore
  • un risque lié à la puissance de sa source lumineuse.

Les deux premiers peuvent être évités en respectant les consignes usuelles de sécurité. Il convient de donner quelques précisions sur le problème du bruit et surtout de la lumière.

Vidéoprojecteur et bruit

En ce qui concerne le bruit, on est bien en deçà des normes qui imposent des protections (à partir de 85 dB(A)). Cependant, le bruit du ventilateur du vidéoprojecteur peut être une véritable gêne dans une classe.
Pour éviter cela, on utilisera le vidéoprojecteur le plus souvent possible en mode économie.

Un niveau sonore de 35 dB(A) semble un maximum pour un usage scolaire (notons qu’un écart de 3dB(A) correspond au double ou la moitié de pression sonore).

Ceci est particulièrement important lorsque le vidéoprojecteur est utilisé avec un TBI, car alors le niveau sonore de la classe est relativement faible. Lorsqu’il s’agit de projeter un film avec un système Surround puissant, la question du bruit du vidéoprojecteur devient secondaire…

Vidéoprojecteur et lumière

La présence dans le champ visuel de la lampe du vidéoprojecteur est gênante. Cette gêne existe pour la personne qui manipule sur un TBI et qui se tourne accidentellement vers la lampe du vidéoprojecteur, mais aussi pour les spectateurs lorsque le vidéoprojecteur est pointé sur une surface brillante : on parle alors de point chaud.

Certains pays comme le Royaume-Uni ont préconisé une puissance des vidéoprojecteurs limitée à 1500 lumens. L’organisme BECTA a publié une liste de recommandations visant à éviter tout risque lié à l’utilisation du vidéoprojecteur en classe.

Lorsqu’on utilise un TBI, il convient d’éviter de faire l’obscurité dans la pièce (mini 300 lux selon la norme NF EN 12464-1) car cela rendrait difficile le travail des élèves. De plus, les pupilles étant dilatées, cela renforcerait l’effet d’éblouissement lorsque le manipulateur se tournerait vers la lumière du vidéoprojecteur.

Il convient de relativiser les risques liés à l’entrée occasionnelle de l’œil dans le faisceau du vidéoprojecteur. La vue du soleil en extérieur est autrement plus stressante pour l’œil, même si on ne le regarde pas directement.

Ce qui est plus problématique, c’est quand la position de la lumière du vidéoprojecteur est toujours la même sur la rétine. Ce n’est pas le cas pour le présentateur qui se déplace et qui de toute façon ne regarde pas en continu la lampe du vidéoprojecteur. En revanche, c’est le cas pour un élève assis et qui serait soumis au reflet du vidéoprojecteur sur un tableau blanc brillant.

Maux de tête et vidéoprojecteur

On note, même s’il faudrait une étude clinique plus poussée, des cas de maux de tête associés à l’utilisation de vidéoprojecteurs. Ils sembleraient être de deux types, selon le rôle de la personne touchée.

Ces risques n’apparaissent que sur des sujets sensibles et pour des expositions prolongées.

Pour mémoire, on rappellera que les vidéoprojecteurs DLP d’ancienne génération pouvaient induire des risques de crise épileptique chez les utilisateurs sensibles.

Chez le manipulateur de TBI, c’est le manque de netteté de l’image qui peut poser problème. Cela est généralement causé par l’utilisation d’un vidéoprojecteur SVGA au lieu de XGA avec un TBI. Le texte étant difficilement lisible, les yeux fatiguent, ce qui peut provoquer des céphalées.

On relativisera ce risque si on tient compte du nombre d’écrans d’ordinateurs réglés sur une fréquence de rafraichissement de 60 Hz, sans que personne ne prenne en compte l’impact sur les yeux des élèves…

Chez le spectateur, les causes principales sont :

  • Le reflet de la lampe sur la surface de projection.La circulaire du 11 avril 1984 indique que « des dispositions appropriées pour la protection contre l’éblouissement et la fatigue visuelle provoqués par des surfaces à forte luminance ou des rapports de luminance excessifs entre surfaces voisines » doivent être prises.On relèvera aussi que la luminance moyenne mesurée dans le champ visuel central du personnel (il s’agit de normes pour les entreprises, mais ne doit-on pas être au moins aussi précautionneux pour les yeux des enfants ?) ne doit pas excéder « 3000 cd/m2 pour les sources lumineuses » (2000 cd/m2 dans la norme AFNOR), et que « le rapport entre deux luminances voisines ne doit pas dépasser 50 ».En pratique la gêne sera d’autant plus faible que l’angle compris entre la direction de la source et celle du regard est plus grand (minimum souhaitable 30-40 °). Quand on regarde le tableau et que l’on est à peu près dans l’axe, on n’est pas dans ce cas…
  • La réduction de la luminosité de la pièce alors qu’il faut lire ou écrire sur papier (manque d’éclairement de la surface de travail).La norme fixée par le décret n° 83-721 fixe des valeurs minimales à respecter pour l’éclairement général. La circulaire du 11 avril 1984 fixe des valeurs d’éclairement qui oscillent entre 200 à 800 Lux en fonction des travaux à effectuer.

Une affiche à placer dans la classe

Cette affichette résume les principales consignes de sécurité à respecter pour l’utilisation d’un vidéoprojecteur en classe.

 

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