Le tbi pour suppléer à la déficience visuelle
Apprendre peut être compliqué pour les élèves déficients visuels comme le cas de Marlène Guay, que nous allons voir un peu plus bas. Pour les malvoyants, parfois il convient d’utiliser des logiciels spécifiques appelés aussi loupes d’écran afin de personnaliser uniquement le contenu textuel d’une leçon. Aujourd’hui les outils numériques comme le tableau interactif et ses diverses fonctionnalités viennent en aide à ces élèves malades dans leur soif de connaissance et leur facilite l’accès à l’éducation.
Témoignage de Marlène Guay
Agée de 13 ans, Marlène Guay est albinos et est porteuse d’un handicap visuel important. «Je n’ai pas complètement mes iris dans les deux yeux et je ne vois pas en trois dimensions. Tout ressemble à une feuille de papier. Mon champ de vision demeure très court. Je ne vois pas plus loin que près de ma tête ni jusqu’à mes pieds. Maintenant, j’utilise une canne blanche quand je vais dans des endroits que je connais moins, mais pas à la maison ni à l’école.» déclare t-elle. Mais malgré ses difficultés, la petite fille persévère dans ses études tant bien que mal et se donne même des défis à surpasser. D’ailleurs, Marlène n’a jamais doublé depuis la maternelle jusqu’en secondaire 1, à l’école Le Transit de Val-d’Or.
L’adolescente ajoute : « Si l’activité nécessite de l’équilibre, comme le vélo, je ne peux pas la faire. Je ne vois pas les ballons, donc je ne joue pas à ça. Mais au basketball, je me fie au son. Mes autres sens sont plus développés. J’identifie les objets par leurs couleurs. Lire et écrire devient compliqué, car comme mes yeux bougent tout le temps, je lis parfois dans le mauvais sens ou j’écris un mot différent de celui que je pense écrire. Cela fatigue mes yeux et me donne mal à la tête. Les premières années au primaire ont été difficiles. J’avais peu d’outils pour m’aider. Seulement une loupe et un télescope. Les professeurs se sont battus pour m’obtenir de l’équipement». En classe de 3ème et 4ème , (équivalentes aux CE2 et CM1) Marlène devait en effet, emmener par exemple, sur elle un ordinateur adapté à sa déficience, un écran personnel et une visionneuse chaque jour d’école. D’autre part, les enseignants devaient prévoir à l’avance les textes et les documents iconographiques dont elle aura besoin.
Cependant, la vie scolaire de Marlène a changé lors de son entrée au lycée. Elle a désormais accès aux TICE dont, l’iPad qui lui permet d’être autonome et indépendante.
Les outils TICE au service des élèves malvoyants
A l’instar de l’iPad, les outils numériques comme une tablette connectée à un tableau blanc interactif ou TBI est un outil très pratique pour un élève en situation d’handicap visuel. Cela évite les déplacements en classe sans pour autant réduire la volonté de participer.
MimioCapture est l’un des dispositifs recommandés dans ce cas. Rattaché directement à un TBI doté du logiciel MimioTeach, il permet d’enregistrer des notes et des images grâce à des stylets électroniques. Concrètement, toutes les actions sur la surface interactive au pupitre sont disponibles instantanément sur l’écran d’ordinateur ou tablette numérique de l’élève malvoyant.
Par ailleurs, certains programmes collaboratifs tels que SMART Bridgit offre de nombreux avantages considérables pour les apprenants ne pouvant pas quitter leur domicile, pour ces derniers puissent profiter et intervenir à distance pendant les cours en salle de classe.
En outre, du côté du professeur, le TBI permet également de créer des cours et activités interactifs. Par exemple, le contenu textuel ainsi que les images peuvent être associés à des sons, sans oublier bien sûr les options comme le grossissement de caractères, l’augmentation de contraste, …
En conclusion, l’on peut déduire que qu’à travers l’évolution des solutions numériques collaboratives et interactives, les élèves déficients visuels réussissent à se former dans de meilleures conditions.
Autre utilisation : le TBI aide l’enseignement aux élèves ayant des troubles d’apprentissage