Le concept de logiciel libre est un concept ancien qui consiste à mettre à disposition le code source d’un logiciel pour que la communauté améliore, complète et puisse vérifier que le programme fait bien ce pour quoi il prétend être conçu.
Ce concept s’associe souvent à la question de la gratuité, mais ce n’est pas toujours exact. En effet, un éditeur de logiciel peut mettre gratuitement un logiciel à disposition en se réservant les sources, c’est-à-dire qu’il reste le seul à pouvoir modifier le logiciel.
Le Socle interministériel des logiciels libres a édité en 2016 une liste d’une centaine de logiciels libres. Parmi ceux-ci, certains peuvent être utilisés dans les écoles, les administrations et les entreprises.
Voyons quelques-uns des logiciels de cette liste dont la version complète peut être téléchargée ici : http://references.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/SILL-2016-socle-interministeriel-logiciels-libres.pdf
LibreOffice, la suite bureautique
Cette suite bureautique est en usage dans de nombreux établissements scolaires et de nombreuses administrations.
Elle comporte les différentes fonctionnalités nécessaires à un usage bureautique. Elle peut être complétée par des modules développés par d’autres développeurs, par exemple :
– Grammalecte http://www.dicollecte.org/grammalecte/ un correcteur grammatical qui manque pour certains usages dans LibreOffice
– OOO.HG http://ooo.hg.free.fr/ un module de géographie et d’histoire permettant de créer des cartes.
Audacity, le traitement du son
Ce logiciel permet d’effectuer quasiment toutes les fonctions utiles au traitement des fichiers de son.
Il permet l’enregistrement, mais aussi de nombreux traitements. Par exemple, il est possible de raccourcir le fichier pour qu’il ne reste que la partie utile. C’est extrêmement utile en langues, par exemple pour diviser un dialogue selon les interlocuteurs.
L’utilisation de plug-ins et des fonctions intégrées permet aussi d’améliorer la qualité sonore du fichier en corrigeant le bruit de fond et les différents défauts de l’enregistrement.
Si ce logiciel n’exporte pas en natif au format mp3, il est possible de lui ajouter cette fonction en téléchargeant l’extension lame mp3 http://audacityteam.org/help/faq_i18n?s=install&i=lame-mp3&lang=fr
VLC, le lecteur vidéo polyvalent
Lorsque l’on récupère des vidéos, il est parfois difficile de trouver un lecteur vidéo les lisant. VLC parvient à lire la très grande majorité des formats existants, il est donc très utile pour compléter le lecteur généralement intégré avec le système d’exploitation.
The Gimp, le logiciel de traitement d’image complet
Si l’interface de the Gimp peut dérouter les utilisateurs de Windows, il est en revanche un logiciel de traitement d’image extrêmement puissant et pouvant rivaliser sur bien des plans avec le ténor de la catégorie, Adobe Photoshop.
Si vous cherchez un logiciel plus simple et incluant cependant la plupart des fonctionnalités utiles, regardez du côté de PhotoFiltre http://photofiltre.free.fr. Ce logiciel possède également un module d’automatisation permettant, par exemple, de traiter par lot une série d’images pour leur appliquer la même transformation. Cela peut être utile, par exemple, pour réduire la taille de nombreuses images pour les intégrer dans un ENT ou un site Web.
Firefox, le navigateur malin
La consultation d’Internet est une des activités les plus fréquentes sur les ordinateurs. Le navigateur Firefox offre une alternative libre aux logiciels propriétaires de Microsoft et Google.
À noter que ce navigateur dispose d’une très riche bibliothèque de plug-ins lui permettant d’obtenir de nombreuses fonctionnalités supplémentaires, notamment des dictionnaires et correcteurs orthographiques ou des extensions multipliant ses fonctions.
En complément, un logiciel de transfert FTP permettant de télécharger via le protocole de téléchargement FTP et aussi de mettre à jour des sites Web est indispensable, c’est Filezilla Filezilla project.
Et les TBIciels ?
La notion de logiciel libre implique que les développeurs ne soient pas sûrs d’avoir un revenu satisfaisant de leur travail. Ils doivent donc compter sur la générosité des utilisateurs qui sont conviés à faire des dons, à acheter une version haut de gamme ou à prendre un contrat de maintenance, ce qui permet à l’éditeur de tirer des revenus de son travail.
Pour que ce modèle fonctionne, il faut qu’il y ait de nombreux utilisateurs. En effet, le logiciel libre est associé à la gratuité ou a minima, un prix modique. Il est donc des domaines où la viabilité du modèle n’est pas assurée. C’est malheureusement ce qui se passe dans le cas des TBI (Tableaux Blancs Interactifs). Personne ne s’est lancé dans le développement d’un TBIciel libre et gratuit.
Il faut cependant souligner l’initiative du gouvernement français qui a acheté un logiciel et l’a mis gratuitement à disposition des pays africains et plus largement de tous les enseignants. C’est Sankoré. Malheureusement, personne n’a repris le développement du logiciel et ce logiciel n’évolue plus. Si ce logiciel fonctionne sur votre système, n’hésitez pas à l’utiliser, mais prévoyez de devoir vous en séparer si personne ne reprend le développement lorsque vous changerez de système d’exploitation.
Il existe des logiciels gratuits pour les TBI, tout d’abord, certains fabricants de TBI proposent un logiciel avec leur matériel, ils peuvent donc être considérés comme « gratuits » ou a minima, intégrés.
Les ténors du marché avec en tête SMART Technologies proposent leur logiciel de façon payante et, ou sur abonnement à ceux qui souhaitent bénéficier des toutes dernières avancées du logiciel. Ce ne sont ni des logiciels gratuits, ni des logiciels libres, cependant, l’un d’entre eux a été mis à disposition gratuitement des enseignants français, WorkSpace LE. Ce logiciel n’est plus édité, mais on peut le trouver encore assez facilement.
Faut-il toujours choisir le libre ?
C’est d’abord une question de philosophie. Cependant, il convient de se poser quelques questions.
– Lorsqu’un logiciel propriétaire répondant parfaitement aux besoins et dont tous les utilisateurs potentiels sont formés existe, est-il judicieux de changer leurs habitudes pour leur imposer un logiciel nouveau ? Faudra-t-il introduire de la formation pour que l’utilisation de ce logiciel soit aussi efficace que le logiciel de référence ? Attention à bien identifier les coûts cachés, ceux de la formation, de l’éventuelle perte de productivité, ou la complication des échanges avec des partenaires n’utilisant pas ce format de fichier.
– Lorsque les utilisateurs sont peu nombreux, il est probable que le développement gratuit et libre ne se fasse pas. C’est le cas du marché des TBI où seuls les gros fabricants ont pris l’initiative de mettre à disposition un logiciel performant.
– À l’inverse, pour de très petits marchés, on peut trouver des programmeurs passionnés qui vont développer un logiciel répondant parfaitement aux besoins de ce public restreint. C’est par exemple le cas de logiciels de Direction d’école.
– Lorsque la question de prix est cruciale et que l’on est éventuellement prêt à perdre un peu en fonctionnalité, le recours au logiciel libre est une possibilité. Il existe de petites merveilles qui sont d’un niveau comparable à des logiciels coûtant plusieurs centaines, voire milliers d’euros.
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