Adieu le traditionnel tableau noir à craie et son irréductible éponge ou brosse de feutrine. Les établissements scolaires dont, les écoles élémentaires, les collèges et les universités s’associent avec les outils TICES pour cette rentrée 2016. En effet, l’avenir tend vers une numérisation du domaine éducatif. Tablette, vidéoprojecteur interactif, ecran interactif et tableau blanc interactif sont les appareils les plus en vogue. Ces outils technologiques séduisent par leur simplicité d’utilisation et leurs fonctionnalités multiples applicables à la nouvelle méthode d’apprentissage. Comme l’a annoncé la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, à l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée « En abordant le numérique, la programmation et ses enjeux, nous donnons à nos élèves le moyen d’être acteurs et penseurs de cette révolution technologique, et non plus des usagers passifs ».

Bilan statistique

Le plan numérique du gouvernement est sur la bonne voie. 25% des collèges estimé à 200000 élèves, soit près d’un quart des collèges publics sont dotés de tablettes ou d’ordinateurs portables. Cet avancement a vu le jour grâce à la coopération de l’Etat et des collectivités territoriales. Cependant, le 40% restant est encore loin de la promesse formulée en novembre 2014, le début de cette stratégie numérique sur trois ans estimée à un milliard d’euros. D’après Mathieu Jeandron, directeur du numérique pour l’éducation, le ministre espère une remontée de 70% l’année prochaine et 100% en 2018.

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Pour ce faire, l’Etat a déjà acquis des banques de ressources numériques à environ vingt millions d’euros pour la durée du plan. « Complémentaires des manuels scolaires, les banques de ressources mettront à la disposition des élèves et des enseignants des ressources, en grande partie téléchargeables, comprenant des contenus didactiques (textes, vidéos, animations, etc.) ainsi que de nombreux services innovants associés à ces contenus (conception de séquences de cours pour les enseignants, suivis individualisés des parcours des élèves notamment). » C’est le commencement de la phase de déploiement.

Les différents programmes

Le numérique, enfin prêt à faire son entrée à l’école autant dans les usages des matériels que dans les cartables des élèves, en passant par les sacs des professeurs et des parents. Tout d’abord, l’introduction massive des outils technologiques à l’école se suit d’une formation plus concrète de l’informatique. En d’autre terme, on enseignera dès le CE1 le code et la programmation au collège avec une évaluation finale en plus des connaissances mathématiques, physiques et scientifiques.
L’étape suivante consiste à former les enseignants et les autres acteurs pédagogiques. Par exemple, une formation de trois jours par an est en vue dès acquisition de nouveaux matériels technologiques. Celle-ci sera après renforcée par des modules en ligne. Sinon, l’Education Nationale prévoit le dispositif Class’code pour initier le corps enseignant à la programmation et de la robotique.

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Enfin, les parents peuvent consulter des ressources pédagogiques en ligne grâce au portail appelé : « Myriaé ». Celui-ci permettra d’évaluer chaque élève à la maison avec ses parents quant à son niveau dans chaque matière, à la fin de chaque trimestre ; en plus de l’application eParents permettant de suivre le quotidien scolaire des enfants et de leur établissement.

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Dans le domaine de l’éducation, les appareils traditionnels pour l’apprentissage sont remplacés par de nouveaux produits technologiques plus performants tels que le tableau blanc interactif et l’écran interactif. Le rapport de Technavio publié le 10 août 2016, porté sur le scénario actuel et les perspectives de croissance du marché des tableaux blancs interactifs en Europe pour 2016 à 2020, justifie cela. La taille du marché est calculée par rapport aux revenus générés par les fournisseurs, et par le biais des services payants comme les licences et les frais d’abonnement.

Actuellement dominé par quelques constructeurs dont Smart et Promethean, ce marché est en pleine croissance dans le secteur pédagogique. Les fabricants proposent inlassablement des techniques avancées et des logiciels innovants qui rendent l’apprentissage plus facile et plus interactif.

Selon Jhansi Mary, un analyste chez Technavio, la forte production en matériels technologiques pour les instituts d’enseignement est due notamment, à la volonté de transformer la classe traditionnelle par une salle de classe virtuelle afin de favoriser l’apprentissage immersif. Pour ce faire, les fournisseurs mettent en place des tableaux blancs interactifs avec des fonctionnalités améliorées pour assurer une compatibilité maximale avec différents appareils connectés. Ces dispositifs interactifs sont également équipés de logiciels dédiés qui aide les enseignants à créer des cours interactifs pour les étudiants.

tbi a la cote

Voici les quatre facteurs qui contribuent à l’essor du marché des tableaux blancs interactifs en Europe :

– Introduction de la technologie dans les salles de classe
– Utilisation du TBI dans l’apprentissage en ligne
– Demande croissante d’apprentissage interactif
– Compatibilité avec le contenu numérique

L’intégration de la nouvelle technologie dans les salles de classe

La majorité des établissements scolaires en Europe sont favorables à l’insertion des outils technologiques au sein de leurs salles de classe. Par exemple, en Europe de l’Est, les établissements viennent soutenir l’apprentissage collaboratif avec divers outils comme le paperboard numérique et les systèmes de vidéoconférence ce qui augmentera d’ailleurs, les ventes de TBI dans la région.

La formation en ligne avec le TBI

Après le succès de l’apprentissage en ligne aux États-Unis, l’Europe investit activement à son tour dans l’infrastructure technologique. Elle a pris de l’ampleur en Europe en raison du nombre croissant d’inscriptions dans les formations à distance car avec l’apprentissage à distance, l’enseignement supérieur est devenu plus accessible. En 2014, le taux d’inscription dans ce domaine a augmenté de 15% à 20%. En 2015, environ 500 universités de la région ont offert des formations courtes et des programmes universitaires entiers en mode à distance.
Par ailleurs, les TBI permettent aux éducateurs de créer un environnement d’apprentissage plus intéressant rien qu’en utilisant des outils numériques comme l’écran tactile, le vidéoprojecteur interactif et en s’appuyant sur des exercices interactifs offerts par les différentes fonctionnalités avancés du logiciel pour TBI, TNI.

L’apprentissage interactif de plus en plus demandé

L’apprentissage interactif est une forme d’enseignement qui est récemment apparu. Comme nous l’avons vu précédemment, ce processus est caractérisé par l’usage de matériels et de logiciels à fonctionnalités interactives et innovantes. Comme pour l’écran interactif, il est multi-touch et supporte le contact de plusieurs personnes en simultanée. Quant à la fonction d’annotation de l’écran, elle encourage également la participation des élèves, ce qui conduit à une meilleure performance. En outre, l’appareil prend en charge différentes approches d’enseignement et d’apprentissage tel que l’apprentissage mixte partagé entre la maison et l’école, qui est de plus en plus déployé dans les classes européennes.
Bref, l’apprentissage visuel activé par ces dispositifs les rend idéales pour l’amélioration de l’interaction entre étudiant-étudiant et étudiant-enseignant.

Le contenu numérique s’harmonise avec le TBI

Dans le système éducatif numérisé, le contenu ne se limite plus aux manuels standards (livres, journaux, …). La nécessité d’aller au-delà des manuels scolaires habituels donne naissance à la création de contenu plus pertinent, interactif et virtuel. Plusieurs universités mettent aujourd’hui à dispositions des laboratoires virtuels qui accompagnent les apprenants au sein desquels les enseignants peuvent créer des contenus multimédias riches sous forme de vidéos, d’animations et de fichiers audio. De cette façon, un sujet peut être présenté à tout moment et de plusieurs manières en classe et des évaluations peuvent s’organiser par le biais de sondages ou de questionnaires.

Voilà une nouvelle toute fraîche qui va faciliter grandement usage des solutions interactives avec Windows

On se rappellera aujourd’hui Windows garde une position dominante dans les systèmes d’exploitation des ordinateurs à usage personnel ou professionnel.

Pour rappel environ 80 % des ordinateurs dans le monde sont gérés par Windows.

La part de marché de Windows est de 80 pour cents des systèmes installés sur ordinateurs, Windows 10 et Windows 7 à ont tous les deux une part de marché d’environ 30 % des systèmes d’exploitation utilisé en France.

Windows Ink, en quoi cela va changer la vie des utilisateurs de solutions interactives ?

Début Aout 2016, pour le premier anniversaire de la sortie de Windows 10, Microsoft fabricant et distributeur d’écrans interactifs a lancé une modification majeure de son système, dont une des nouveautés, windows ink, a un impact majeur pour tous les utilisateurs de systèmes interactifs, que ce soit écran interactif, tableau blanc interactif, ou vidéoprojecteur interactif, Windows 10 propose maintenant dans sa dernière version des outils d’annotation qu’il n’était pas possible d’utiliser auparavant sans télécharger un logiciel comme smart notebook bien mimio studio.

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illustration de création de « post it » sur une tablette windows.

Cela représente un intérêt majeur pour la gestion des fonctionnalités interactives de toutes ces solutions (tbi , videoprojecteur interactif, écran interactif).

Alors qu’on était obligé d’utiliser un logiciel dédié pour les annotations, pour pouvoir exploiter avec son ordinateur les possibilités des solutions interactives. ; on deviens aujourd’hui de plus en plus indépendant et il est possible de s’appuyer sur les fonctions natives de Windows.

Voici une vidéo qui présente les nouvelles facilités d’annotation de Windows, que l’on nomme Windows ink

En résumé voici les outils inclus dans windows ink
– pense bête, qui crée des post it virtuels sur votre bureau
– croquis, qui permet de simuler un tableau blanc
– annotation/croquis, qui permet d’annoter une capture d’écran
– windows note, qui permet d’enregistrer des notes et des croquis
– edge (le nouveau nom d’internet explorer) , couplé avec windows ink permet d’annoter de façon fluide

En quoi cela recouvre les fonctions interactives des logiciels pour TBI ?

Et logiciel interactif où TBI-ciel on de fonction principale de base :
–Le lien entre l’ordinateur et la solution interactive, que l’on appelle également driver et qui permet de piloter son ordinateur depuis le dispositif interactif
–Les fonctions de capture d’écran et d’annotation.
– la possibilité d’enregistrer les annotations dans un fichier image (type PNG)

et des fonctions plus avancées :
– la possibilité de traiter des documents structurés, contenant plusieurs pages
– l’amélioration et l’inclusion de fichiers multimédia (images, sons, videos…)
– des animations (jeux, effets de transitions …)
– des fonctions de collaboration et de partage d’écran
(liste non exhaustive)

Pour plus de détails sur les fonctions des logiciels interactifs cliquer ici 

Les fonctions de base pour logiciels TBI sont maintenant fournies en standard par Windows.

Pourra-t-on conclure que les logiciels interactifs ne seront plus utiles ?

Certainement pour une bonne partie des utilisateurs « occasionnels ». Ces derniers n’ont pas de temps à investir dans l’apprentissage d’un nouveau logiciel , ils seront pleinement satisfaits avec windows ink qui ne requiers pas d’installation et qui est répondra à leurs besoins les plus simples.

Pour les utilisateurs qui ont besoin de préparer leur supports de cours, ce que permet Windows Ink est vraiment trop basique, ces utilisateurs (que l’on pourra appeler super utilisateurs) seront demandeurs de logiciels pédagogiques comme smart notebook, ou bien mimio studio, qui facilitent énormément le travail des enseignants.

De même les entreprises les solutions interactives sont couplées avec des systèmes de visioconférence, partage d’écrans, partage de documents, qui ne sont pas inclus dans Windows. Les utilisateurs de solutions interactives dans les entreprises seront donc intéressés par l’acquisition de boîtiers BYODS et/ou des logiciels de Web conférence.

L’entrée des appareils mobiles personnels à l’école peut être considérée comme une perturbation et une intrusion du monde extérieur dans l’enceinte de l’établissement scolaire.
Cependant, les élèves peuvent utiliser tablettes et smartphones pour aller chercher des informations pertinentes avec les matières enseignées; et certains établissements ont pris le parti de les « intégrer » plutôt que les interdire.

tablette et smartphone

Pourquoi devrait-on empêcher les élèves d’utiliser leurs tablettes et smartphones ?

Les dispositifs nomades tels que les tablettes et les smartphones ne sont pas les bienvenus en cours et sont très peu appréciés par les professeurs car selon ces derniers, ils favorisent l’«évasion » des étudiants dans le confinement de la classe par la connexion sur les divers réseaux sociaux, la communication SMS, etc. Ajouté à cela, nous ne pouvons également pas négliger certains « méfaits » de l’utilisation non règlementée de ces machines puisqu’elles pourraient conduire à des phénomènes de harcèlement et de violence liés à un usage abusive. Autres faits négatives : le filmage à l’insu des professeurs, l’enregistrement d’images dans les vestiaires, etc

D’un autre point de vue, ces appareils mettent également à mal la représentation du rôle du professeur étant le détenteur exclusif du savoir. Ainsi, ils bouleverseraient l’ordre des choses dont la remise en cause de l’autorité des enseignants.
Certes, ces appareils peuvent être utilisés à mauvais escient mais leur abolition n’est pas une solution.

Comment donner un sens à l’utilisation des appareils mobiles ?

Plus qu’un outil de communication et pour avoir des activités confidentielles, les tablettes et les smartphones sont devenus des appareils de connexion puissants permettant de découvrir, de partager et de s’ouvrir sur le monde.

Bien que leur interdiction à l’école se retrouve dans la majorité des règlements intérieurs, il serait comme même judicieux de prendre le temps de réfléchir sur comment les exploiter car ils sont là et bien à portée de mains des élèves.

Les smartphones et les tablettes peuvent se transformer en des objets d’enseignement très efficace si et seulement si ils sont utilisés raisonnablement et surtout s’ils travaillent harmonieusement avec d’autres outils technologiques organisationnels comme le TBI ou le boitier BYOD.

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Qu’est-ce qu’un boitier BYOD et quels sont ses avantages ?

D’abord, indépendamment du boitier, BYOD vient du mot anglais « Bring Your Own Device » traduit par AVAN (« Apportez votre appareil numérique »), PAP (« Prenez vos appareils personnels ») ou AVEC (« Apportez votre équipement personnel de communication »). La tendance BYOD est donc, une démarche d’utilisation de son propre matériel numérique (tablettes et smartphones) durant une activité pédagogique ou bien dans le milieu professionnel. Quant au module BYOD, c’est tout simplement un dispositif « réseau » doté d’antennes wifi que l’on connecte au TBI, videoprojecteur interactif ou écran interactif.

Le principal rôle du boitier BYOD est de partager plusieurs écrans, pouvant s’afficher alternativement, sur le grand écran qui supporte la présentation. On peut aussi changer l’ordre des écrans, en sélectionner un et l’annoter.

Concrètement, chaque écran va se connecter au boitier BYOD qui lui se connectera à son tour à l’écran principal branché à un ordinateur pour rassembler tous les applications ou les logiciels nécessaire à la présentation. De cette manière, la collaboration se fait en amont car la récolte des informations se passe dans un même fichier.

Le boitier BYOD est facile à utiliser. Il fonctionne par liaison HDMI ou VGA, connexion réseau ou wifi. L’avantage n°1 est de faciliter la collaboration et l’échange d’idée au lieu d’avoir plusieurs écrans qui ne communiquent pas. Son prix tourne autour de 700 à 3000€ et varie en fonction du nombre d’utilisateurs connectables ainsi que de la marque choisie. L’on peut alors, réserver les budgets restants pour améliorer les infrastructures réseaux.

Dans le cadre pédagogique, le BYOD offre un réel atout, notamment, budgétaire. Effectivement, cette solution peut être envisagée comme une alternative aux conditions budgétaires en matière d’équipement. Le BYOD permet d’alléger les étapes de sélection, d’achat et de maintenance des terminaux de connexion car il suppose uniquement un accès wifi ouvert.

Le BYOD mise donc sur la simplicité logistique pour le propriétaire d’un appareil connecté, ce qui pour les établissements scolaires, permettent d’économiser sur les coûts d’achat de matériel.

En plus, en autorisant les élèves à utiliser leurs propres appareils, ils assureront eux-mêmes le bon fonctionnement de ceux-ci et auront un meilleur contrôle sur leur démarche d’apprentissage
En outre, il est inutile d’installer une salle des machines ou de serveurs, puisque l’utilisateur a recoure à des ressources dématérialisées grâce au BYOD. Ainsi, toutes les informations sont facilement accessibles à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit, simplement à partir d’un dispositif connecté.

Associé aux appareils mobiles, le système BYOD fournie de multiples éventualités intégrables dans nombre de scénarios pédagogiques même hors temps scolaire et hors classe. Par exemple, ils peuvent collecter des données intéressantes à tout moment et les faire valider par le partage à leurs camarades ou enseignants.
A partir du BYOD, chaque élève apporte alors, sa contribution dans un travail d’équipe. Par exemple, à la maison ou lors d’une sortie scolaire, les élèves peuvent saisir leurs appareils mobiles pour annoter des informations pertinentes, créer une carte mental une vidéo animée. La récolte de données est ensuite facilitée grâce à un serveur mobile et autonome qu’est le BYOD, via une interface dédiée.

Le caractère mobile du système BYOD permet également aux élèves d’apprendre dans leur environnement de travail favori, personnalisé avec tous les outils dont ils ont besoin et qu’ils préfèrent. Le concept BYOD s’agit aussi d’apprendre aux élèves que l’école ne s’arrête pas dans les murs de la salle de classe.

Témoignage d’une politique BYOD en alsace

Retrouvez dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=fHhSVxjf0f8 la mise en place du BYOD au collège selon, Anne Keller de l’Académie de Strasbourg.

Et ci-après la restranscription de la vidéo :

– Anne Keller bonjour
– Bonjour
– Vous êtes de l’Académie de Strasbourg et chef d’établissement. Vous avez entamé une démarche de BYOD, alors déjà, pourquoi ?
– Alors, j’ai entamé une démarche de BYOD au sein de l’établissement parce que je suis convaincu que le numérique c’est un outil extrêmement important dans le développement des apprentissages pour les élèves mais aussi que les élèves aiment toucher, manipuler leurs propres matériels et qu’ils sont plus respectueux de leurs propres matériels que du matériel qu’on peut éventuellement leur fournir.
– Alors, on rappelle que 8 vous êtes en collège, ce qui n’est pas simple comme même parce que bon on s’attendrait peut-être à avoir des expériences BYOD dans le lycée où ils sont grands. Là on est comme même encore en collège.
Donc, ça veut dire que vous avez fait le constat que les élèves avaient déjà leurs propres matériels c’est ça ?
-Alors, nous avons fait un sondage au niveau de l’établissement de l’équipement des familles. L’an dernier quand je suis arrivé, j’ai fait un sondage sur la fracture numérique, sur 350 élèves, un seul parent déclare ne pas avoir internet chez lui et ne pas pouvoir se connecter. Donc déjà, la fracture numérique était résolue.
Cette année, nous avons fait un sondage sur l’équipement personnel des élèves. On arrive à un taux d’équipement de plus 70% en smartphone, équipement personnel. 54% en tablette et 36% en ordinateur portable personnel. A ça s’ajoute, tout le matériel familial. Donc, un bon taux d’équipement.
-Donc, sur cette base de constat, vous vous préparez un petit peu en amont j’imagine : réseau ?
-Tout à fait. On se prépare en amont pour que l’équipement technique puisse suivre la plus-value pédagogique par le numérique. Il faut qu’effectivement, tout fonctionne correctement d’un point vu technique notamment, le wifi pour que les enseignants aient envie de l’utiliser et les élèves aussi.
-Ok. Vous annoncez ça aux familles ou comment ça se ?
-Alors, le projet a d’abord été discuté avec la collectivité territoriale et la dalle de Strasbourb et le 31 mars, le projet sera présenté au conseil d’administration pour vote.
– Donc, ce n’est pas encore ?
-Alors, il faut savoir que légalement le conseil d’administration, moi je vais demander le vote du conseil d’administration mais en réalité, j’ai juste besoin de porter le projet à la connaissance du conseil d’administration et le vote n’est pas nécessaire pour que le projet puisse se réaliser.
– L’établissement dans lequel vous êtes est fortement utilisateur du numérique ou ?
– L’établissement est très fortement utilisateur du numérique. Toutes les salles sont équipées du TBI ou du VPI. Des salles informatiques au nombre de deux qui sont très utilisées. Cette année, déjà dans le règlement intérieur, nous avons mis une mention qui permettait aux professeurs d’utiliser smartphone et tablette notamment, pour du travail vidéo de manière ponctuelle. L’ENT est également très utilisé. Oui, il y a vraiment une équipe d’enseignant notamment, avec personne ressource numérique qui est très compétente et une référente qui s’intéresse spécifiquement différents logiciels et qui sème beaucoup des choses très intéressantes.
– Donc, vous allez avoir un accompagnement j’imagine pour peut-être expliquer quels types d’application il faut mettre dans les smartphones ou dans les tablettes des élèves, conseiller peut-être des matériels, comment vous gérez ?
– L’idée pour moi, ce n’est de faire du numérique pour le numérique. C’est-à-dire, que l’idée, on est dans un petit établissement rural où on est confronté à une difficulté, à trois difficultés majeurs. La première c’est la difficulté atour de l’ouverture culturelle donc, on voit vraiment dans le numérique un potentiel à ce niveau-là. La deuxième difficulté c’est le décrochage scolaire donc, on se pose beaucoup de questions sur la motivation des élèves et on a remarqué que en utilisant les outils numériques, les élèves raccrochent plus facilement. Et la troisième chose c’est essayer de travailler différemment, de profiter de la réforme du collège notamment, où on peut travailler en groupe, on peut faire des choses différentes et de profiter de moment là pour entrer dans une nouvelle ère.
– Bien donc, en fait en gros c’est plutôt une autorisation à utiliser les matériels personnels plutôt qu’une invitation à venir en masse avec tout son matériel, c’est ça ?
– Tout à fait. C’est-à-dire, que le professeur dans le cadre de son cours il choisit d’utiliser, de proposer le numérique ou pas mais ce n’est pas de fait. Par contre, l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’établissement a souhaité entrer dans l’expérimentation, aucun professeur n’a souhaité, ne m’a dit non mais moi ça ne m’intéresse pas. Alors, certes, selon les disciplines à des niveaux différents mais tout le monde est motivé et a envie de rentrer dans le projet.
– Au vue des taux d’équipement que vous m’avez cité tout à l’heure, vous avez/êtes comme même parés à toute éventualité donc vous avez au moins un petit parc de tablette ou d’éveil ce qui permettrait à des élèves qui ne seraient pas équipés de pouvoir réaliser les ?
-Alors, on a effectivement un certains nombres d’ordinateurs qui vont être mis en place dans les salles de classe. Pour l’instant, l’architecture réseau ne supporte pas l’ajout de nouveaux postes informatiques mais j’ai un certains nombres de salles de classe où il va y avoir 4-5 PC que les élèves pourront utiliser. Il y a également des PC mobiles pour les professeurs de langues pour faire la pédagogique différenciée. La collectivité va nous équiper en 30 tablettes pour palier à la difficulté d’équipement de certains élèves. Il y a des jeunes classes mobiles dans l’établissement qui sont utilisées. Donc, voilà ce sont des habitudes et des choses qui existent déjà, les gens sont en demande.
– Alors, par rapport à la collectivité, il y en a qui doivent sourire parce que en fait les collectivités en ce moment ont quelques soucis de financement par manque de compensation de l’Etat, notamment, au niveau de la maintenance du matériel.
Quand vous êtes allés voir la collectivité, ça été perçue comment cette approche par le BYOD ?
-Alors, la collectivité a été assez enthousiasmée par l’approche parce que pour eux clairement s’engager dans une dimension de BYOD c’est moins couteux que d’équiper un établissement en tablette. Et voilà en contrepartie effectivement, c’est l’architecture de câblage qui va être refaite. Et donc, on va gagner en vitesse, en débit ce qui à mon avis est nettement plus important qu’avoir du matériel et que ça ne fonctionne pas ce n’est pas bon.
– Donc, vous avez déjà commencé là dans en avril mai ou ce sera plutôt à la rentrée prochaine ?
– Les travaux de câblage sont prévus sur les grandes vacances donc, juillet-aout mais les professeurs ont déjà commencé un travail avec les élèves notamment, sur du montage vidéo, sur l’utilisation des smartphones. Voilà, en technologie, en physique sur des applications comme Mirage par exemple, qui permet de voir en chimie les molécules. Il y a déjà des choses effectivement qui existent.
-Ok, bien. Je vous remercie
-Merci beaucoup