Selon un rapport d’enquête publié le 7 mars par l’Institut Montaigne, en partenariat avec le Boston Consulting group, la France connaît un retard considérable en matière de numérique à l’école. En effet, elle se situe en avant dernière position après les pays européens comme l’Allemagne. Il souligne même l’absence d’une stratégie numérique sérieuse venant de l’Education nationale.

. D’ailleurs, la rentrée 2016 sera sous le signe du numérique

ecole numerique

Diagnostic plus ou moins négatif

Depuis les années 80, l’Education nationale annonce à chaque changement de majorité ou de remaniement, un plan numérique de grande ampleur sans associer une réelle réflexion pédagogique à la réalisation du projet. Les plans se sont succédés année après année avec des investissements conséquents mais malheureusement sans résultats tangibles perçus sur le terrain. Le manque de culture web, et la gestion pyramidale des personnels et des usages se trouvent parmi les obstacles chroniques importants freinant l’évolution et les pratiques digitales.

Sinon, le retard de la France est également né de la réticence de la société, que ce soient des parents, des élèves ou des citoyens mais aussi des professeurs à l’usage des nouvelles technologies à l’école.
En plus, «Les collectivités françaises dépensent encore, chaque année, 300 millions d’euros pour l’acquisition de manuels scolaires papier, auxquels s’ajoutent 100 millions d’euros pour des photocopies à usage pédagogique» et «Moins de 0,5% des dépenses faites en faveur d’un élève français sont dédiées au numérique, c’est six fois moins que la moyenne mondiale». Par ailleurs, dans ces 0.5%, «Les contenus se trouvent trop souvent inadaptés aux besoins, au contexte, à la tranche d’âge ou à la finalité pédagogique». Pourtant, la numérisation des écoles devraient être appréhendée tel «un nouveau savoir fondamental, au même titre que parler, lire, écrire et compter» comme l’explique Think tank.

L’enjeu majeur de l’utilisation pédagogique du numérique est de donner à tous l’accès à l’enseignement, afin de permettre au plus grand nombre d’élèves de réussir. Concrètement, le développement numérique à l’école permettra de redonner le goût de l’apprentissage aux élèves en modernisant les pratiques pédagogique, de réduire les inégalités sociales entre les élèves et enfin déjà de former les élèves aux compétences numériques indispensables pour trouver un emploi dans le futur.

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Sony occupe une place de choix dans le domaine de la recherche et du développement autour des nouvelles technologies. Dernièrement, la multinationale japonaise nous a dévoilé la « table interactive », à l’occasion du festival américain South by South West. Il s’agit d’un système de vidéoprojecteur associé à un détecteur de mouvement, qui transforme n’importe quel support plat dont une table, en un écran interactif lumineux, tactile et interactive.

Comment fonctionne la table interactive ?

C’est un concept fascinant à l’instar de son produit prédécesseur conçu en 2012 par Bastian Broecker qui lui utilisait une caméra PlayStation Eye et un kit Kinect de Microsoft.

Le premier prototype de la table interactive de Sony a donc, été expérimenté au Texas à la conférence SXSW qui s’est déroulé du 10 au 16 mars 2016.

Comme cité plus haut, le dispositif bénéficie de capteurs de profondeur permettant de détecter l’orientation du doigt et ses mouvements mais aussi la pression exercée sur la table. Ajouté à cela, le prototype est aussi capable de reconnaître les objets courants posés sur une table.

Les démonstrations effectuées par Sony laissent les observateurs, rêveurs. En effet, l’on a pu voir le roman « Alice au pays des merveilles » s’animer de manière particulière aux regards stupéfaits des spectateurs. Dès que le livre s’ouvre sur la table, plusieurs animations sont immédiatement lancées. Ainsi, les personnages et les décors sortent littéralement des pages et prennent possession de la surface et interagissent également avec les objets présents sur la table.

La table interactive est classée dans le nouveau programme de recherche et de développement de Sony appelé : Future Lab. Certes, l’utilité de la table intelligente reste limitée, mais nous imaginons déjà l’impact que ce genre de technologie pourrait apporter à différents secteurs dont, l’éducation. Par exemple, l’appareil constituerait un moyen d’apprentissage efficace pour les enfants de bas âges.

Bien qu’étant encore à l’état de prototype, Sony nous laisse imaginer qu’il pourrait se lancer sur le marché des livres interactifs pour enfants avec des déclinaisons très prometteuses en matière d’imprimé.

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Entrée du stylo numérique à l’école
Surface hub, l’écran interactif grand format de Microsoft

Qui n’a jamais souhaité prendre des notes manuscrites, les enregistrer et les partager sans avoir à retaper sur ordinateur ? Avec le stylo numérique et ses deux technologies de pointe, c’est désormais possible. D’ailleurs, cet appareil interactif fait partie des outils qui envahissent l’espace d’apprentissage.

Description d’un stylo numérique

Tout d’abord, le stylo numérique n’est pas à confondre avec le simple stylet permettant d’interagir sur une surface telle que la tablette et le TBI ou encore le stylo-scanner qui permet de lire l’écriture sur papier grâce à un capteur.
Il s’agit, d’un dispositif intelligent qu’on appelle aussi « stylo électronique » avec lequel l’on écrit directement sur du papier ordinaire. Ayant la forme d’un stylo à bille classique, il convertit vos notes manuscrites, que ce soit dessins, lettres, chiffres ou schémas, en un format numérique, et fait même de la reconnaisse de caractère afin de récupérer des pages et des pages de textes à volonté.
Concrètement, le stylo sert d’émetteur pendant qu’un récepteur capture et enregistre les mouvements réalisés par celui-ci au moment de l’écriture. Plus besoin d’ordinateur sauf pour récupérer le contenu réalisé.

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Les différentes technologies de stylo numérique

Il existe 2 technologies de stylo numérique :

– Stylo avec pince réceptrice :

Cette technologie comprend un stylo et un appareil récepteur appelé « pince ». Celle-ci se fixe tout en haut et au milieu de la feuille afin de calculer la position exacte du stylo sur la surface à remplir. La mémoire du module peut stocker jusqu’à 1Go de données, ce qui est largement suffisant pour enregistrer environ une centaine de pages.

Pour connaître le mode d’emploi de l’appareil, il suffit de le brancher telle une clé USB sur votre ordinateur, vous y trouverez un dossier en PDF s’y afférant ainsi que les logiciels nécessaires à la lecture et la conversion des fichiers.

– Stylo avec papier tramé :

Ce 2ème système consiste à écrire avec le stylo numérique sur un papier tramé constitué d’une série de points minuscules pré imprimés qui repèrent les mots et les croquis sur la page. Ajouté à cela, c’est toujours à partir du papier tramé que l’on vérifie l’emplacement des résultats dans les fichiers numérisés. En outre, une station d’accueil est connectée à votre ordinateur par un port USB, ce qui permet de transférer immédiatement l’écriture au PC.

Usages pédagogiques du stylo numérique

La prise en main d’un stylo numérique dans une salle de classe comporte plusieurs avantages pour l’enseignant comme pour les élèves. Faire participer un élève à mobilité réduite, récupérer les notes prises au tableau pour un élève absent, et garder une trace du travail collaboratif mais aussi individuel afin de le partager numériquement, tels en sont les principaux.

Citons quelques exemples d’utilisation du stylo numérique dans le domaine éducatif :

– La correction d’exercices :

L’un des véritables atouts du stylo numérique est la possibilité par laquelle on peut corriger des exercices sans avoir à se déplacer au pupitre. D’un autre côté, l’enseignant peut intervenir sur le support de cours d’un élève en difficulté afin que toute la classe puisse bénéficier de la même explication ou éventuelle correction. Pour cela, le stylo électronique est à associer à un tableau blanc interactif connecté à MimioTeach ou un outil de projection pour qu’on ait un visuel collectif.


– Dessins et arts plastiques :

Comme exemple, pour les petites classes, il suffit de s’initier à l’art de dessiner en suivant le contour d’un modèle et puis de numériser le rendu pour pouvoir réaliser les aplats de couleur avec un logiciel. Ainsi, la flexibilité de la main humaine et la précision de l’ordinateur sont en même temps exploitées.

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Sur le même principe, Mimio Capture

A l’instar du stylo numérique, nous pouvons également citer le système de Mimio Capture utilisé en association avec un tableau blanc interactif. En complément avec MimioTeach, le dispositif permet de capturer et d’enregistrer en temps réel tout ce qui se passe sur la surface interactive. De plus, le contenu est saisi dans sa forme et style original pour ensuite être converti au format de fichier souhaité.

Par ailleurs, Mimio Capture est facile d’installation. Pour ce faire, il suffit de le placer en bas à gauche du tableau interactif et directement sous la barre MimioTeach.
Le contenu de l’emballage comprend un bac de recharge magnétique, des portes-marqueurs avec batteries rechargeables, une barre de connexion ainsi que des marqueurs effaçables à sec et une gomme avec batterie rechargeable Lithium-lon.

Autre article intéressant : La gamme de solutions interactives Mimio

D’après les dernières nouvelles, le déploiement total du projet « école numérique » de l’état devrait se concrétiser d’ici la prochaine rentrée scolaire 2016/2017. Ainsi, l’on compte tout d’abord, recruter d’autres écoles ayant toujours contribuées à l’appel à projets intitulé : « Collèges numériques et innovation pédagogique ». La prochaine étape serait ensuite une formation générale pour les corps enseignants sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation ou TICE, sans oublier l’insertion de ces derniers dans une communauté de partage. Bref, de nouvelles organisations s’enchaîneront afin que le concept puisse se répandre dans tous les établissements pédagogiques de France d’ici 2018.

D’ailleurs, les écoles parient sur la pédagogie numérique pour la rentrée 2016
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Ce grand changement s’articule sur 4 points :

– Formation des enseignants et du personnel aux usages pédagogiques avec les outils numériques.
– Développement des ressources éducatives accessibles aux enseignants et aux élèves.
– Financement de dispositifs numériques tels qu’ordinateurs, tablettes, tableaux blancs interactifs ou vidéoprojecteurs interactifs.
– Egalités de tous les enfants et enseignant peu importe le lieu de résidence ou la classe sociale.

Lancement de la stratégie numérique

Les grandes lignes du plan numérique pour l’école ont été officiellement dévoilées par François Hollande en personne en mai 2015, dans le cadre d’une conférence de presse à Paris. Depuis cette année butoir, le programme a été financé à hauteur d’un milliard d’euros sur trois ans.

Dirigé par l’Elysée, ce plan se veut être une double réponse premièrement, aux difficultés des élèves à l’école mais aussi à celles du gouvernement sur la réforme du système éducatif. En effet, pour l’état, le numérique a le pouvoir de développer de nouvelles pratiques, réduire les inégalités, lutter contre le décrochage, ouvrir l’école aux partenaires et aux parents, et apporter des solutions adaptées aux étudiants handicapés.

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2016 : Suite des initiatives

A partir de septembre 2016, des appels d’offres seront relancés avec cinq disciplines principales à savoir le français, les langues étrangères, les mathématiques, l’histoire-géographie et les sciences. Pour ce faire, un jeu de manuels numériques portant sur les 3 niveaux du cycle 4 sera offert.
Par ailleurs, l’on nous communique qu’une initiation préliminaire au code informatique des classes élémentaires sera également prévue. Il fera partie intégrante dans les enseignements du collège avec des modules comme l’algorithme ou le fonctionnement des nouveaux médias.

Toujours d’après le président de la république, tous les élèves seront équipés de tablettes ou d’ordinateurs de 2016 à 2018. En plus de la prise en charge de 50% de la dépense, sans aucun prélèvement sur le budget de l’éducation nationale, l’état laisse le choix du matériel aux collectivités territoriales. « En 2016, une très grande majorité des élèves de cinquième pourront ainsi être équipés en France. En 2017, les élèves de quatrième qui auront été dotés l’année précédente pourront conserver leur matériel et une nouvelle génération de cinquièmes sera à son tour dotée et ainsi de suite, a poursuivi le chef de l’État. C’est ainsi que nous pourrons atteindre l’objectif, en 2018, (…) de 100 % d’élèves en collège qui disposeront d’un outil numérique et qui pourront avoir dans leur établissement un équipement approprié. »

Sur le même sujet, l’on vous invite à consulter le dossier Point d’avancement du plan numérique du gouvernement et la Montée en puissance du numérique dans l’enseignement.