Chancelier Covenant UniversityLa Covenant University lance un projet ambitieux de classe numérique (« Smart Classroom »)

Docteur David Oyepedo, Chancelier de la fameuse Université Covenant University au Nigeria,   se lance dans un projet ambitieux de Classe numérique par les nouvelles technologies de l’éducation (TICE) afin dit-il « de développer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage ».

Monsieur David Oyedepo affirme que l’intégration des classe numeriques (Smart Classroom dans le texte) au sein de l’enseignement supérieur permet non seulement de favoriser l’apprentissage digital mais également d’aboutir à un enseignement et un apprentissage de haut niveau.

A la présentation officielle du projet Classe numérique, il a déclaré : « En associant la technologie de l’information et de la communication avec les classe numérique, désormais tout ce qui se déroule durant un cours peut être enregistré, sauvegardé et utilisé pendant de nombreuses années.  Les élèves peuvent sauvegarder autant de vidéos de cours dans le système informatique et les revoir ultérieurement autant de fois qu’il le faudra.» Fasciné par l’avancée technologique apportée par  Classe numerique, Oyedepo incite davantage les étudiants à profiter des avantages technologiques qu’elle apporte et d’être en avance sur les dernières technologies.

Equipement des classes numériques

La notion de classe numérique (« Smart Classroom ») est assez nouvelle, née au Etats-Unis, ce type de formation intègre toutes les technologies de pointe des TICE. Pour Monsieur Oyedepo, la classe numerique dans son université sera constitué d’un accès internet haut débit, une connexion WiFi, un tableau interactif, projection multimédia, des ordinateurs, deux  caméras, des capteurs infrarouges qui permettent entre autres d’accéder à la visioconférence et de livrer une formation à distance.

Lors de la démonstration du projet Classe numérique  à l’université Covenant, le docteur Emmanuel Ekuwem, directeur du groupe Telecom définitce concept comme étant un lieu d’apprentissage qui stimule les émotions, éveille la curiosité et incite à élargir ses connaissances. D’après lui, la Classe numérique offre une interactivité avancée et complète, de manière à ce que toutes les notes de  l’enseignant soient numérisées est reproduites sur le tableau blanc interactif ainsi que sur les ordinateurs des élèves à partir d’une connexion internet.

Les informations du cours sont sauvegardées dans le centre du serveur, et même celles des ordinateurs fixes et portables qui y sont reliés. Ce système de sauvegarde permettra ainsi aux étudiants, n’ayant pas tout saisi pendant le cours, de revoir les séquences enregistrées avant les examens. «  Avec un système de visualisation, une page dans un livre sélectionné par l’enseignant peut être vue par toute la classe à partir du tableau interactif, et la page affichée peut être par la suite, modifiée, découpée, tournée, marquée, selon les besoins de l’enseignant», a déclaré Monsieur Ekuwem.

Ce système adopte la grande tendance de l’open source puisque la conférence sera filmé par les caméras et accessible en temps réel sur le site de l’Université. N’importe quelle personne pourra assister au cours grâce à son mot de passe et un identifiant qui lui seront fournis, à la manière d’un MOOC  (Massive Online Open Courses). Reste à voir la question de la gratuité (un MOOC étant pas définition gratuit).

Ce projet novateur pour le Nigeria devra s’élargir aux écoles primaires et secondaires s’enthousiasme Monsieur Ekuwem, conscient de l’enjeu du développement numérique pour l’apprentissage et le développement du pays. Il recommande cette pédagogie aussi aux entreprises et instituts ayant pour finalité la recherche et la formation du personnel.

 

Article tiré du site AllAfrica le 10 juillet 2014

etna

 

Retour d’expérience de la classe inversée

Frédéric : Je suis avec Lovine Ramkurrun élève en première année à l’ETNA (http://www.etna-alternance.net/), qui fait des méthodes pédagogiques assez novatrices et je m’apprête à le questionner sur les particularités de ce qu’on peut appeler : « l’enseignement par projet », je crois que c’est comme ça que ça s’appelle. C’est bien comme ça qu’on définit les méthodes pédagogiques à l’ETNA ou on le décrit autrement?

Lovine : C’est bien comme ça qu’on le décrit, c’est-à-dire qu’on a pas mal de projets en fait dès le commencement de l’école. Donc, on a vraiment que des projets, on a des cours par vidéo et par la suite, dans la journée même, on a des projets à faire et à rendre au soir avant une certaine heure.

Frédéric : Est-ce que vous avez quelques cours classiques. On va dire, donc, avec un professeur, un tableau et puis des élèves qui écoutent pendant un certain temps?

Lovine : Alors, on a des cours classiques mais seulement pour des cours de rattrapage, pour l’anglais et pour le réseau, si on a du mal avec. Mais on a vraiment des cours avec des professeurs que quand on a des rattrapages.

Il n’y a vraiment pas de réels cours pour terminer un projet, enfin, tout est par vidéo.

Frédéric: Et donc ces vidéos, elles sont sur un intranet ou elles sont directement sur des sites publics?

Lovine: Alors, les vidéos sont sur l’intranet, il est précisé au début de la vidéo quand le partage est interdit. Donc c’est seulement pour les étudiants à l’ETNA.

Frédéric : Et donc il y a des contenus qui sont propres à l’ETNA?

Lovine : C’est cela, ce sont des professeurs de l’ETNA qui tournent les vidéos et qui, par la suite, sont disponibles à l’ETNA quand on a un problème, les professeurs sont là, quand on a un souci.

Frédéric : Et concrètement à quel moment vous regardez ces vidéos? Est-ce que c’est tout le monde regarde les vidéos en même temps? Ou vous avez un accès libre aux vidéos et vous organisez de votre emploi du temps?

Lovine : On est assez libre en soi, c’est-à-dire que quand on arrive, on ne se lance pas forcément pas de suite dans les vidéos. Certaines personnes prennent un peu leur temps, font leur routine quotidienne, boivent leur café, ouvrent sur leur site. Et par la suite, après, ils regardent les vidéos et ils font leur pause déjeuner. Concernant les vidéos, on est un peu obligé de les regarder, sinon, on aura beaucoup de mal à faire le projet, le projet du jour.

Frédéric : Donc, vous êtes un peu en situation de temps assez réduit, c’est ça? Vos projets durent combien de temps?

Lovine : Alors, ça dépend des projets, si on peut dire comme ça, ou de l’exercice. Alors, ceux de la journée, c’est plutôt des exercices. Par la suite, on a des projets qui peuvent durer disons, alors ça dépend vraiment, pendant la piscine*, le projet pouvait durer sur deux jours maximum quand on avait du retard. Sinon, pour les grands projets, on avait, pour les moyens projets, on va les faire en avance, les moyens projets, on avait à peu près disons une semaine, deux semaines. Là, on est sur un projet du web, un site social, c’est à peu près quelques jours. Et on a,  à peu près, ça  a commencé en Mars et il faut le rendre en Mai.

Frédéric : Et combien de temps dure ces vidéos, explicitement?

Lovine : En fait, ça dépend vraiment du cours, si c’est celui du réseau, on va avoir tout le suivi pour voir comment on va configurer ces machines et si c’est de la programmation, cela va partir  de A à Z suivant ce qu’on va devoir utiliser dans nos exercices.

Cela peut prendre entre 20 et 50 minutes, voilà.

Frédéric : Et ces vidéos, si connait bien le sujet, est-ce qu’on peut aller directement à un moment de la vidéo où il y  a quelques notions qu’on ne connait pas, est-ce qu’ont peut pointer exactement les endroits sur lesquels on veut prêter attention?

Lovine : Alors, oui, on peut très bien avancer sur la vidéo, je veux dire qu’on n’est pas obligé de la regarder entièrement surtout si on connait par exemple, l’en-tête parfaitement. Mais, après, il n’y a pas vraiment de sommaire de la vidéo, on ne peut pas savoir où aller exactement pour vraiment faire petit bout par petit bout.

Frédéric : Echantillonner, on va dire.

Lovine : Echantillonner, c’est ça.

Frédéric : Est-ce qu’on vous fournit un support qui est associé à la vidéo ; son script, on va dire quelque chose qui ressemble plus à effectivement, à un document écrit?

Lovine : Alors, parfois oui. Quand la vidéo est assez longue, on a un pdf. Un document qui reprend les notions importantes du langage de programmation, les notions qu’on aura besoin dans l’exercice du jour, enfin.

Frédéric : Les gens qui ont préparé la vidéo, ils sont accessibles, ils sont disponibles? Alors comment est-ce que vous vous adressez à eux, ils sont là physiquement ou vous leur envoyez un courriel?

Lovine : Alors, ils sont là physiquement, le jour de l’exercice, ils sont là, ils sont toujours là. Après, comme on est beaucoup d’élèves, ils vont un petit peu consacrer leur temps à ces élèves, mais ils sont là. Et puis, ils sont aussi disponibles hors ETNA c’est-à-dire on peut très bien leur envoyer un mail et ils vont répondre assez rapidement.

Frédéric : En gros, ce sont des professeurs mais ils interviennent différemment si je comprends bien?

Lovine : C’est cela oui, c’est exactement cela et parfois ces professeurs sont aussi des étudiants eux-mêmes, qui sont un spécialisés dans certains domaines où ils peuvent faire ce type de vidéo. Ce sont  les étudiants en fait qui se sont formés auprès de l’ETNA.

Frédéric : Et les vidéos, elles se présentent sous des formes variées?  Est-ce que les gens qui les créent, les professeurs ont une certaine latitude, ou est-ce qu’elles se présentent à peu près toujours de la même façon?

Lovine : Ils ont une certaine latitude ; mais il y a un format unique sur un point c’est-à-dire qu’on a toujours la personne qui tourne la vidéo, dans un petit coin de la vidéo, on  le voit toujours, ça, ça ne change pas. On voit toujours en fait la tête de la personne.

Frédéric : D’accord, donc il y a sans doute un outil qui est utilisé pour faire toutes les vidéos alors?

Lovine : C’est cela oui.

Frédéric : Et cet outil, tu connais?

Lovine : Pas du tout.

Frédéric : Et est-ce que la vidéo inclut des questions qui permettent à l’élève de vérifier si il a bien compris les choses?

Lovine : Non.

Frédéric : Il n’y a pas d’interactivité?

Lovine : Pas du tout. Après, les exercices servent justement à tester si on a compris.

Frédéric : Et donc les exercices sont corrigés par la personne qui a créé les vidéos ou cela peut-être un autre professeur?

Lovine : Non, pas du tout, ce qui se passe c’est qu’une fois les exercices terminés, il y a un système automatique qui vérifie les travaux. Je crois que c’est comme ça à l’ETNA et à l’EPITEC, c’est la Moulinette*, c’est-à-dire qu’une fois qu’on a terminé notre partie, on envoie notre programme, notre fichier en upload par SVN. La Moulinette est lancée, cela récupère le fichier, cela teste et cela donne une note ; c’est automatique.

Frédéric : Ok. Et donc, les professeurs, finalement sont détachés de la problématique correction, si je comprends bien?

Lovine : Oui, exactement.

Frédéric : Est-ce que tu penses que cette méthode s’applique à d’autres écoles, est-ce que tu en as entendu parler ou à d’autres matières?

Lovine : Non, on est pratiquement les seuls, ce n’est vraiment que pour EPITEC et ETNA. Les autres écoles, c’est le professeur, ce n’est pas vraiment le même principe, ce n’est pas le principe de projet, qu’on a toujours à faire.

Frédéric : C’est assez innovant.

Lovine : On peut dire ça.

Frédéric : Est-ce que c’est partagé par d’autres écoles du groupe IONIS, ces méthodes?

Lovine : Je ne sais pas du tout.

Frédéric : Tu vois des choses à ajouter?

Lovine : Le principe de la Moulinette, c’est la vraie problématique, mine de rien. C’est-à-dire qu’il y a un système qui vérifie si on a respecté une norme, et on peut perdre beaucoup de points même si on a bien répondu à notre exercice.

La Moulinette renvoie le résultat attendu, c’est juste pour un problème de syntaxe en fait, ça peut faire perdre beaucoup de temps, bon ça oblige un peu à respecter la norme mais cela peut être problématique.

Et puis, disons que parfois la moulinette fait subir à nos programmes des tests qui ne sont pas forcément ceux à quoi on s’attendait à recevoir du coup, le programme se fait jeter.

Frédéric : Brutalement.

Lovine : Brutalement, oui. Il faut rapidement corriger avant la fin de la journée sinon c’est zéro.

Frédéric : On a quand même la possibilité de finalement tester la Moulinette avec son programme plusieurs fois, c’est ça? On a combien de chances, on a combien de minutes?

Lovine : Cela dépend vraiment de l’humeur de ceux qui lancent la  Moulinette, enfin, je ne sais pas. Mais parfois, ils lancent deux fois par jour, je me rappelle au début de la piscine* on avait une à 15h30. Ensuite, on avait une autre vers 17h30, donc on avait très peu de temps pour corriger nos programmes, soit deux heures.

Et ensuite, la dernière était pour 23h. Parfois, il n’y a qu’un seul envoi à la Moulinette.

Frédéric : D’accord, ce n’est pas forcément la règle.

Lovine : Juste celle de 23 h, on était sûr qu’elle avait lieu.

Frédéric : D’accord. Et pendant les périodes de piscine alors, vous dormez sur place?               

Lovine : Non,  pas à l’ETNA parce qu’on ne peut pas dormir sur place, mais si on ne peut pas rentrer chez soi, on pouvait aller au Kremlin Bicêtre à l’EPITEC qui était toujours ouverte. Mais l’ETNA fermait à une certaine heure.

Frédéric : A quelle heure?

Lovine : Ça dépend à quelle heure partait ceux qui étaient là et qui pouvaient fermer l’ETNA. Puisque j’ai déjà entendu  en fait qu’il y avait qui restaient jusqu’à minuit. Du coup, ça dépend vraiment.

Frédéric : Et toi-même, tu n’as pas fait la fin de soirée.

Lovine : Non,  c’est un peu trop pour les gens qui habitent loin.

Frédéric : Oui, je vois.

Lovine : Surtout que le lendemain il fallait revenir assez tôt.

Frédéric : D’accord ok, à savoir, c’est à 7 heures?

Lovine : Non, c’était 8 heures ou 9 heures.

Frédéric : Et ce que tu appelles la Moulinette, est elle aussi utilisée pour les projets à plus grande échéance?

Lovine : Pour la correction des grands projets, une fois qu’on a terminé la piscine*, il n’y a pas de Moulinette, c’est-à-dire que c’est vraiment les professeurs qui corrigent après.

Frédéric : Ok.

Lovine : On a un créneau à réserver, on va présenter notre programme, les professeurs regardent un peu si cela fonctionne, ils regardent la qualité du code ; et enfin ils notent.

Frédéric : D’accord,  tu as d’autres choses à ajouter?

Lovine : Non.

Frédéric : Parfait, merci beaucoup.

Lovine : Cela m’a fait plaisir.

Voilà un article très instructif sur le programme Plan ENR (Ecole
Numérique Rurale), Bernard Yves Cochain y décris de façon claire et
synthétique les enjeux de ce plan qui a été une réussite.

Les visions pédagogiques et « terrain » y sont évoquées, et il y est
fait un point plus globalement la diffusion de ces technologies en
France.

 

http://www.tableauxinteractifs.fr/le-tbi/histoire-du-tbi/le-plan-ecole-numerique-rurale-enr/

C’est le rêve de beaucoup d’élèves, le vœu de certains financeurs, la crainte d’enseignants, la vision de certains prophètes de la société à venir, mais est-ce un phantasme ou une réalité plausible, possible, souhaitable ?

L’ordinateur, un précepteur super patient ?

L’ordinateur, sous toutes ses formes, tour, boîte, portable, ultraportable, téléphone intelligent, tablette tactile ou autre est entré dans la vie de la plupart des Français.

À la grande époque du cédérom, certains ont pensé que l’interaction avec le logiciel permettrait d’instruire les enfants, sans culpabilisation, avec égalité, objectivité et efficacité.

Les développeurs et pédagogues n’ont sans doute pas réussi à réaliser le logiciel idéal car le moins que l’on puisse dire est que cette approche est tombée en désuétude. Il n’est qu’à voir l’effondrement de l’offre RIP (Reconnu d’Intérêt Pédagogique par le Ministère de l’Éducation nationale).

La salle informatique, salle où l’on venait s’exercer sur des petits applicatifs plus ou moins merveilleux est elle aussi tombé en désuétude. Elle était le meilleur allié de l’ordinateur professeur en attendant que le même travail puisse se faire à la maison.

Exit l’ordinateur, enseignant patient et infatigable ; les enseignants ont gardé leur travail.

La ressource, ici, là, là-bas et même partout

La nouvelle lumière émise par l’entité « ordinateur » s’est ensuite appelée « Ressource ». Il n’est plus alors question de programmes fermés mais de données, d’informations ; en un mot d’éléments que tout ordinateur est sensé pouvoir stocker, afficher et traiter de façon plus efficace que n’importe quel humain, fut-il professeur.

Un grand mouvement de constitution de ces ressources, bases de données s’est alors lancé. Les bibliothèques, les archives, tout devait pouvoir être mis en fiche et affiché sur le cathodique écran.

Avec l’essor d’Internet, ces bases de données se sont de plus en plus ouvertes au point de devenir collaboratives dans leur constitution. N’importe quel internaute peut se promouvoir expert de tel ou tel domaine, créer son site, ou participer à un projet encyclopédique comme Wikipédia.

Entre-temps, la télévision confortait sa position d’apporteur de « savoirs », ce qui fait que tout petit français d’âge scolaire reçoit des monceaux d’informations qu’il ne cherche souvent même pas à prendre comme tel.

Alors, le B2i et la nécessité d’aider les enfants à trier l’information, ont légitimé le rôle de certains enseignants, en particulier les professeurs documentalistes qui se sont bien emparés de cette mission, en dépoussiérant l’image de bibliothécaire qui leur était parfois associée.

Au-delà des documentalistes, de nombreux enseignants se sont penchés sur la question, souvent avec efficacité.

L’ordinateur n’a donc toujours pas eu la peau des enseignants et il semble même perdre des points.

L’interactivité, c’est quoi cette bête-là ?

L’ordinateur tente donc une troisième offensive, devenir interactif… Cela demande une explication. En effet, même le plus sommaire des ordinateurs a toujours été capable de répondre à un stimulus de son utilisateur (clavier, souris, voix…), ce ne doit donc pas être une nouveauté.

En fait, c’est son association avec un périphérique de saisie et d’affichage, le tableau interactif, qui fut sa dernière mauvaise bonne idée dans sa lutte pour devenir l’enseignant unique.

En effet, le tableau interactif permet d’afficher tout ce qui s’affiche sur un ordinateur, programmes et données, mais en plus de commander ce flux d’information. Son apport principal est qu’il est de grande taille et qu’il permet ainsi de favoriser les interactions entre plusieurs personnes sur un sujet de réflexion commun.

Et c’est là que le piège se retourne contre le pauvre ordinateur. En effet, celui-ci est maintenant devenu lui-même le périphérique du tableau interactif. On le cache dans un coin et même certains oublient complètement son existence.

L’enseignant astucieux se sert donc désormais du tableau interactif comme d’un allié qui lui permet de faire travailler ensemble les cerveaux de ses élèves. Toute idée émise peut désormais être reprise traduite en mots ou images, mémorisée, modifiée, partagée. Mieux, avec les possibilités des réseaux, ce travail peut devenir collaboratif à distance.

La diversité, la richesse des explorations permises ferment donc la porte à l’ordinateur comme super enseignant et ouvre la voie royale à l’enseignant qui devient le véritable pivot de l’activité pédagogique de la classe.

Score final ?

Clairement, l’ordinateur a perdu si on se place sur le plan du remplacement de l’un (l’enseignant) par l’autre (l’ordinateur). De plus, le monde du travail bascule de plus en plus vers la collaboration, le travail à distance et il est donc indispensable d’apprendre aux enfants à collaborer dès le plus jeune âge. Quel meilleur outil qu’un tableau interactif (ou une table interactive) pour cela ?

Même s’il est périphérisé, l’ordinateur est un élément essentiel du tableau interactif. Il lui ouvre ses capacités immenses de calcul, stockage, communication. De son côté, l’enseignant peut, grâce au tableau interactif, devenir beaucoup plus créatif, formateur, constructeur. L’élève n’a jamais été autant encouragé à imaginer, produire, argumenter, réfléchir.

Les possibilités de connexions à distance et de nouveaux outils comme les tablettes tactiles permettent de travailler de façon collaborative, dans la classe, ou de n’importe quel point du monde, tout en intervenant sur le tableau interactif.

La porte est donc toute grande ouverte aux enseignants qui ont la fibre pédagogique. Le tableau interactif et ses périphériques (ordinateur, tablettes tactiles, boîtiers de réponse) est son allié.

Le doigt devient le point direct d’entrée dans l’univers de l’ordinateur (SMART Technologies diffuse depuis 1991 des TBI tactiles au doigt). Cela permet de construire un avenir où l’ordinateur sera de plus en plus utilisé mais de moins en moins visible. L’enseignant retrouve son rôle le plus noble, aider chaque enfant à se construire et ça, c’est de l’humain, pas de la machine.

Enseignant vainqueur par KO et l’ordinateur devient un périphérique des TBI. Beau renversement des rôles, non ?