rentrée numérique 2014L’éducation numérique connaît une rentrée dynamique, les tableaux numériques, tablettes, vidéoprojecteurs ont fait leur apparition dans de nombreuses écoles partout en France. Dans une école élémentaire situé dans le 9e arrondissement de Paris, Evie, élève de 9 ans, exprime sa préférence pour le tableau tactile afin de « participer davantage » au cours. Gaspard lui trouve plus rapide la compréhension et l’acquisition des cours en regardant les vidéos et les images, il garde plus facilement en mémoire les mots et les lettres.

À l’école Notre-Dame des Arts, cette rentrée scolaire est marquée par une vraie révolution numérique. Deux modèles différents ont été testés, au printemps dernier et l’école a fait son choix, les enseignants ont suivi une formation et, depuis la rentrée, tous les tableaux sont utilisés. Les enfants s’y sont déjà habitués. Patrick Morales affirme que ces nouveaux outils présentent des opportunités exceptionnelles au niveau de la pédagogie : amélioration de la concentration et de la mémorisation des élèves et lutte contre le décrochement à l’école.

La bonne utilisation du numérique passe par la formation des enseignants aussi

Cette utilisation numérique est également le cas à l’école primaire de Nogaro. Toutes les salles de classe ont été équipées d’un tableau numérique que les enseignantes pilotent à l’aide d’un ordinateur portable. Les élèves quant à eux ont été équipés de tablettes qui ne quittent pas la salle de classe. La directrice Claire Schmidt explique que pour permettre la bonne utilisation de ces nouveaux supports, les enseignantes ont reçu une formation appropriée. Selon elle, le tableau numérique offre une multitude de possibilités à l’enseignant et à l’enfant : traçage précis et instantané de différentes formes qui peuvent être déplacés et agrandis comme on le souhaite. On peut également faire apparaître certains outils (règles, crayons, compas…) autant qu’on veut. Ce qui est encore plus intéressant c’est le fait que tout ce que l’enseignante écrit sur le tableau numérique se retrouve instantanément sur les tablettes des élèves.

Les enseignants affirme que les tableaux numériques offre aux enfants la possibilité de participer plus activement dans la classe. De plus, il s’avère que le tableau numérique est utilisable dans tous les domaines d’apprentissage (les mathématiques, le français, les sciences, les arts, la musique…).

Transmettre un savoir et apporter quelque chose à celui qui nous écoute, lorsqu’on y arrive, apporte une énorme satisfaction à celui qui est dans le rôle « du maître ». C’est là que se trouve le plaisir d’être enseignant. On n’y parvient pas toujours pour diverses raisons. En revanche, j’ai constaté dans mon travail d’enseignant que l’utilisation d’un tableau numérique interactif est un vrai plus.

Je suis enseignant de mathématiques et sciences physiques en lycée professionnel, j’ai de nombreux élèves qui arrivent en étant « fâchés » avec les maths et qui ne sont pas motivés. Cependant je trouve qu’utiliser le TBI me permet de motiver bon nombre de ces élèves car il facilite la compréhension, et par son aspect interactif et même ludique, motive les élèves.

Le TBI fait participer les élèves

En maths et dans les autres matières, il y a une façon très simple d’utiliser le tableau numérique. Par exemple, on distribue aux élèves un cours ou une activité, les élèves doivent répondre sur le document. Ils complèteront peut-être des textes à trous, des tableaux, traceront une figure, souligneront des mots… L’intérêt du TBI consiste alors à faire participer les élèves.

…avec le TBI, on peut faire défiler le document et revenir en arrière


On envoie un élève au tableau qui va écrire sur le tableau, compléter les trous par exemple. Avec un vidéoprojecteur classique, on peut le faire, mais lorsque l’on fait défiler le document, les trous complétés au feutre ne seront plus au bon endroit, il faut alors effacer au chiffon si l’on veut continuer. Et on ne peut pas revenir en arrière si on a effacé. Au contraire avec le TBI, on peut faire défiler le document et revenir en arrière, les réponses sont enregistrées dans l’ordinateur. Cela arrive en fait très souvent.

D’autre part, de nombreux outils sont proposés et sont vraiment utiles. Un élève va au tableau, il doit tracer une droite, il peut utiliser « l’outil droite », il trace la droite à main levée sur l’écran, sans utiliser de règle, et une belle droite se trace automatiquement. De même on peut tracer un cercle et il faut bien reconnaître que tracer un cercle au tableau au compas n’est pas évident pour un élève et même pour l’enseignant. Les exemples d’utilisation en géométrie sont nombreux. J’aime utiliser le tableau numérique dans mes cours en géométrie. Pour l’enseignant, c’est aussi un vrai plus de pouvoir mettre de la couleur sur le tableau et il n’y a rien de plus simple avec le TBI, le choix de couleurs est vaste.

En ce qui concerne les élèves, une fois qu’ils ont vu comment fonctionnait le TBI, je constate qu’ils ont plus envie de venir au tableau, ils ont envie de tester c’est outil un peu magique et moderne. Il me semble en fait que le TBI, grâce aux outils qu’il propose et à sa facilité d’utilisation, est motivant pour les élèves. Un autre point intéressant est que lorsqu’un élève passe au tableau, le TBI reconnait les caractères d’écriture manuelle de l’élève et le réécrit en caractère d’imprimerie, ainsi, si un élève écrit trop petit par exemple le logiciel reformate l’écriture à la taille décidée au départ. Le résultat est clair et lisible pour tout le monde.

Cette utilisation du tableau numérique interactif est vraiment intéressante lorsque des logiciels complets sont installés avec le tableau. L’intérêt est moins grand si les logiciels dédiés ne sont pas installés.

le TBI, facilite la compréhension des élèves

Je trouve pour ma part que, au niveau des mathématiques, le TBI, facilite la compréhension des élèves. Le visuel net et précis et l’aspect interactif : faire, défaire, déplacer… permet un meilleur apprentissage et permet notamment de remotiver les élèves en difficulté.

Autres actualités :

Recherche sur la motivation des élèves

Projet de classes numérique à l’université du Nigeria

Chancelier Covenant UniversityLa Covenant University lance un projet ambitieux de classe numérique (« Smart Classroom »)

Docteur David Oyepedo, Chancelier de la fameuse Université Covenant University au Nigeria,   se lance dans un projet ambitieux de Classe numérique par les nouvelles technologies de l’éducation (TICE) afin dit-il « de développer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage ».

Monsieur David Oyedepo affirme que l’intégration des classe numeriques (Smart Classroom dans le texte) au sein de l’enseignement supérieur permet non seulement de favoriser l’apprentissage digital mais également d’aboutir à un enseignement et un apprentissage de haut niveau.

A la présentation officielle du projet Classe numérique, il a déclaré : « En associant la technologie de l’information et de la communication avec les classe numérique, désormais tout ce qui se déroule durant un cours peut être enregistré, sauvegardé et utilisé pendant de nombreuses années.  Les élèves peuvent sauvegarder autant de vidéos de cours dans le système informatique et les revoir ultérieurement autant de fois qu’il le faudra.» Fasciné par l’avancée technologique apportée par  Classe numerique, Oyedepo incite davantage les étudiants à profiter des avantages technologiques qu’elle apporte et d’être en avance sur les dernières technologies.

Equipement des classes numériques

La notion de classe numérique (« Smart Classroom ») est assez nouvelle, née au Etats-Unis, ce type de formation intègre toutes les technologies de pointe des TICE. Pour Monsieur Oyedepo, la classe numerique dans son université sera constitué d’un accès internet haut débit, une connexion WiFi, un tableau interactif, projection multimédia, des ordinateurs, deux  caméras, des capteurs infrarouges qui permettent entre autres d’accéder à la visioconférence et de livrer une formation à distance.

Lors de la démonstration du projet Classe numérique  à l’université Covenant, le docteur Emmanuel Ekuwem, directeur du groupe Telecom définitce concept comme étant un lieu d’apprentissage qui stimule les émotions, éveille la curiosité et incite à élargir ses connaissances. D’après lui, la Classe numérique offre une interactivité avancée et complète, de manière à ce que toutes les notes de  l’enseignant soient numérisées est reproduites sur le tableau blanc interactif ainsi que sur les ordinateurs des élèves à partir d’une connexion internet.

Les informations du cours sont sauvegardées dans le centre du serveur, et même celles des ordinateurs fixes et portables qui y sont reliés. Ce système de sauvegarde permettra ainsi aux étudiants, n’ayant pas tout saisi pendant le cours, de revoir les séquences enregistrées avant les examens. «  Avec un système de visualisation, une page dans un livre sélectionné par l’enseignant peut être vue par toute la classe à partir du tableau interactif, et la page affichée peut être par la suite, modifiée, découpée, tournée, marquée, selon les besoins de l’enseignant», a déclaré Monsieur Ekuwem.

Ce système adopte la grande tendance de l’open source puisque la conférence sera filmé par les caméras et accessible en temps réel sur le site de l’Université. N’importe quelle personne pourra assister au cours grâce à son mot de passe et un identifiant qui lui seront fournis, à la manière d’un MOOC  (Massive Online Open Courses). Reste à voir la question de la gratuité (un MOOC étant pas définition gratuit).

Ce projet novateur pour le Nigeria devra s’élargir aux écoles primaires et secondaires s’enthousiasme Monsieur Ekuwem, conscient de l’enjeu du développement numérique pour l’apprentissage et le développement du pays. Il recommande cette pédagogie aussi aux entreprises et instituts ayant pour finalité la recherche et la formation du personnel.

 

Article tiré du site AllAfrica le 10 juillet 2014

Pour mieux représenter la diversité d’usages du TBI, TableauxInteractifs souhaite donner régulièrement la parole à des enseignants qui l’utilisent. Fabrice Huin, professeur de mathématiques à l’Athénée Royal de La Louvière (Belgique) et créateur du site MathTBI.be, a gentiment accepté d’inaugurer cette série de témoignages.

Continue reading « Témoignage : Fabrice, 41 ans, professeur de mathématiques et utilisateur du TBI »