L’avenir des vidéoprojecteurs avec TBI sera peut-être le vidéoprojecteur grand-angle fixé au mur au-dessus du TBI, ou, mieux, qui se déplace en même temps que le TBI lorsqu’on le monte ou le descend.
Dans un futur encore plus lointain, l’écran plasma ou LCD de très grande taille remplacera le vidéoprojecteur et surtout le tableau interactif.
Les vidéoprojecteurs grand angle
En attendant la généralisation des TBI à écran plasma, les vidéoprojecteurs grand-angle permettent de limiter l’effet d’ombre et la gêne du point chaud. Ils limitent aussi le risque pour le manipulateur du TBI d’avoir le faisceau du vidéoprojecteur dans le visage.
Il existe deux technologies, les vidéoprojecteurs à objectif grand-angle seuls et ceux qui combinent le grand angle et les miroirs.
Vidéoprojecteurs grand-angle seuls
Les vidéoprojecteurs grand-angle seuls sont fixés sur un bras. C’est la solution adoptée par 3M, Promethean (voir photo à gauche) et InterWrite. À noter que SMART a aussi utilisé cette technologie sur ses anciens modèles.
Il s sont à environ un mètre du TBI. Pour raccourcir encore la distance, des fabricants ont eu l’idée de les associer avec un système de miroirs.
Vidéoprojecteurs grand angle avec miroirs
À droite, le vidéoprojecteur grand-angle avec miroir qui équipe les tableaux SMART. Les deux éléments étant solidaires, il n’y a pas besoin de refaire le calibrage lorsque l’on monte ou descend le TBI.
À gauche, le vidéoprojecteur Hitachi qui, avec son système de miroirs convexes permet d’avoir une très courte distance entre le TBI et le vidéoprojecteur.
Ces deux vidéoprojecteurs limitent donc au maximum les effets d’ombre portée, de point chaud et de risque d’éblouissement du manipulateur car le faisceau passe quasiment tout le temps au-dessus de sa tête.
Ils atteignent probablement ce qui peut se faire de mieux en matière de distance entre le TBI et le vidéoprojecteur. Ensuite, il faudra sans doute se tourner vers les écrans plasma ou LCD, voire la rétroprojection.
Vidéoprojecteurs à LED
On entend de plus en plus souvent parler de vidéoprojecteurs à LED (light Emitting Diode). Nous avons eu en main le 3M MPro 110. C’était une bonne occasion de voir ce que cet outil pouvait apporter en pédagogie.
Du rêve…
Avec ses 152 grammes, on remarque tout de suite l’intérêt pour les itinérants. D’ailleurs, d’ici à quelques mois, on devrait trouver la technologie incorporée à des téléphones, ou des ordinateurs portables. Quel bonheur ce sera de n’avoir que l’ordinateur portable à transporter, voire un simple téléphone connecté à Internet pour présenter à son auditoire toutes les ressources désirées… (voir par exemple l’Epoq EGP-PP01). 3M prépare un modèle avec carte SD incorporée, ce qui permettra une projection sans le moindre fil grâce à la batterie incorporée.
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Le 3M MPro 110 tient incontestablement dans la main…
Dans certains pays, comme par exemple en Afrique, il est difficile d’obtenir du courant électrique. Le recours à la technologie à LED pourrait permettre de se contenter de panneaux solaires, sans avoir à utiliser un groupe électrogène (voir par exemple le cas des écoles de la deuxième chance au Mali et ailleurs dont s’occupe le REPTA).
Les LED ne chauffant quasiment pas, cela évite l’emploi de bruyants ventilateurs.
Si on rajoute que le prix est de l’ordre de 300 euros, et que la durée de vie des LED est infiniment plus longue que celle des lampes de vidéoprojecteurs traditionnels, on imagine que cet outil sera d’un grand intérêt à l’école.
… à la réalité
Avec une luminosité de 10 lumens, on peut dire que l’on ne risque pas d’être aveuglé. Cela interdit malheureusement toute utilisation à la lumière du jour pour une taille supérieure à une cinquantaine de centimètres.
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Dans une pièce éclairée, la projection n’est pas très lisible.
Les angles sont un plus sombres que le centre de l’image projetée.
Il est possible de placer le 3M MPRO110 sur un petit trépied de table (non testé)
De plus, l’image est légèrement vignettée (plus sombre dans les angles qu’au centre). Ce n’est pas très gênant dans l’absolu, sauf pour quelques utilisations précises, mais cela limite encore la lisibilité dans les angles en lumière du jour.
Dans le noir, ce qui n’est pas une situation de classe très courante, ni recommandable, l’image peut atteindre environ 1,20 m de diagonale et est très lisible.
La netteté est bonne et la limitation à la résolution VGA (640×480 pixels), vu la taille de la projection est tout à fait suffisante.
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Objectif et molette de réglage de la netteté du 3M MPro 110
Alors, gadget ou avenir du vidéoprojecteur en pédagogie ?
En l’état actuel de la technologie, les utilisations pédagogiques de ce type de projecteur sont limitées. Cependant, environ tous les 18 mois la puissance lumineuse des LED double. Il y a donc fort à parier que d’ici à quelques années on obtiendra des puissances suffisantes pour une utilisation normale en classe.
Les pays pour qui l’électricité est rare, apprécieront cette technologie peu gourmande en énergie et relativement économique à l’acquisition.
On aimerait que cet appareil soit livré avec un cordon d’alimentation USB qui permettrait de le recharger et/ou de l’utiliser plus longtemps sur son ordinateur portable en autonomie (moins de deux heures actuellement). On trouve de tels chargeurs sur Internet pour quelques euros, mais ce serait plus simple et sûr d’avoir un modèle parfaitement compatible.
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Vue de dessous. Remarquez le pas de vis pour la fixation sur un pied.
Le capot ouvert révèle la présence de la batterie offrant une autonomie d’environ 2 heures.
En attendant de disposer de l’appareil idéal, ce vidéoprojecteur de poche, pourra déjà trouver des utilisations sympathiques dans, ou hors, de la classe.
* En l’associant avec une caméra ou un appareil photo numérique :
o pour la reproduction de documents à dessiner
o pour montrer un détail lors d’une sortie à un petit groupe d’élève (par exemple avec une longue focale pour un sujet lointain, ou en mode macro pour un objet de très petite taille).
* Avec un ordinateur portable, pour présenter à un petit groupe une ressource lors d’un déplacement.
* Son faible poids et sa relative solidité lui permettant d’être déplacé, même en fonctionnement, devrait permettre d’explorer de nouvelles utilisations du vidéoprojecteur. À suivre, donc…
Les écrans plasma ou LCD
Limites des vidéoprojecteurs
Les vidéoprojecteurs offrent une image de grande taille. Pour une utilisation « cinéma », ils gardent tout leur intérêt lorsqu’il faut une grande surface de projection.
Cependant, ces matériels ont plusieurs inconvénients. Le bruit qu’ils émettent, le coût élevé de la lampe de rechange (durée de vie de l’ordre de 4000 heures) et le manque de lisibilité de l’image en ambiance lumineuse élevée.
Avantages des écrans plasma ou LCD
Les écrans plasma ou LCD suppriment tous ces inconvénients. Ils n’envoient pas d’air chaud, sont silencieux, ne provoquent pas de zone d’ombre ou de point chaud. Ils conservent un bon contraste et rendu coloré de l’image, même en lumière ambiante soutenue.
Il reste deux obstacles à leur utilisation en classe, la limitation de taille de l’écran et le coût. Cependant, les progrès technologiques et les baisses de coûts qu’ils permettent, font qu’il va devenir de plus en plus pertinent de se poser la question.
Coût et rentabilité à long terme
En chute presque libre, les prix rendent ces matériels de plus en plus abordables (à partir de 1000€ pour un 50 pouces). Il faudra rajouter le dispositif interactif pour en faire un TBI, soit environ encore un millier d’euros. À 2000€ l’ensemble, on est très bien positionné par rapport aux couples TBI + vidéoprojecteur.
Un écran plasma a une durée de vie d’environ 40 000 heures. C’est à comparer à la durée de vie d’une lampe de vidéoprojecteur (environ 4 000 heures). Donc, un écran plasma aura une durée de vie de l’ordre d’une quinzaine d’années contre seulement deux pour une lampe et quatre à cinq pour une matrice de vidéoprojecteur.
La solution vidéoprojecteur revient donc sur 15 ans à un total de 3 900 euros (3 vidéoprojecteurs à 1000€ + 3 lampes à 300€), à comparer aux 1000€ de l’écran plasma.
Limitation par le cout des écrans interactifs
Les écrans leds sont fournis aujourd’hui avec des coûts qui dépassent celui d’un installation classique TBI au delas des 50 pouces.
Partout où un besoin de solution interactive de 50 pouces, voire 60 suffit (on parle des salles de réunion, des petits salles de formation); il est maintenant moins cher de s’équiper d’un écran interactif tactile.
Lorsque les écrans de 2 mètres de diagonale passeront en-dessous des 2000 euros, on approchera la solution idéale.
À suivre…